Processus de paix en Casamance : L’État sénégalais refuse catégoriquement l’indépendance

Processus de paix en Casamance : L’État sénégalais refuse catégoriquement l’indépendance

L’État sénégalais s’est montré inflexible face aux aspirations d’indépendance exprimées par les ailes réunifiées du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) lors de discussions récentes à Bissau. Cette rencontre, tenue en Guinée-Bissau, visait à consolider certains aspects des accords signés en 2023, en développant des sujets allant des mesures de désarmement aux enjeux sécuritaires, politiques et judiciaires.

Parmi les questions discutées lors de ce conclave figuraient l’extradition de membres de l’aile externe du MFDC et l’amnistie. Concernant cette dernière, le comité provisoire des ailes réunifiées du MFDC a été chargé de rédiger un mémorandum détaillant les événements ciblés, accompagné d’une liste des individus concernés par une demande de grâce présidentielle. Celle-ci ne pourra être accordée qu’après une condamnation définitive.

L’État du Sénégal, tout en prenant acte des engagements du comité provisoire, a insisté sur l’importance du déminage humanitaire en Casamance et de la sécurisation du retour des réfugiés. Ces initiatives font partie intégrante du Plan Diomaye pour la Casamance. Sous la direction de l’amiral Pape Farba Sarr pour l’État et de César Atoute Badiate pour le MFDC, les deux parties ont convenu d’établir une commission mixte pour superviser l’application de l’accord de Bissau.

Vu les développements de Bissau, le processus de paix en Casamance semble progresser vers une nouvelle phase. Les accords de 2023 ont amené l’État sénégalais et le MFDC à rechercher des solutions allant au-delà des simples déclarations. Rappelons qu’en 2023, un accord avait été signé avec le front sud du MFDC et la faction de Diakaye, acceptant le dépôt des armes pour renforcer le processus de paix.

Malgré ces progrès, la paix reste suspendue à la participation de toutes les factions rebelles, y compris celle dirigée par Salif Sadio. Ce dernier s’est montré distant depuis le démantèlement des bases rebelles à Sindian par l’armée sénégalaise. Les discussions entre ses hommes et l’État sénégalais sont rares. Tandis que certains observateurs estiment que l’union de toutes les factions rebelles est cruciale pour une paix durable, d’autres sont encouragés par la multiplication des accords avec des factions coopératives.

Toutefois, des poches de résistance doivent encore être intégrées au processus. Le rôle joué par la Guinée-Bissau et la Gambie, souvent refuges pour les éléments du MFDC, pourrait être décisif pour renforcer l’espoir d’une paix définitive en Casamance. Cet espoir est vivement attendu par les populations locales qui aspirent à voir des mesures concrètes s’installer, comme nous le rapportent nos confrères de Sud Quotidien.

1 COMMENTAIRES
  • Ndiaya

    La ligne rouge c’est l indépendance de la casamance:le premier a s y aventurier saura de quel bois se chauffe le Senegal

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