Presse sénégalaise : Le défi de reconquérir sa noblesse

La presse sénégalaise a été passée sous scanner. Ainsi pourrait-on lire le forum organisé à Dakar, hier 11 juillet 2019, par le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS), en collaboration avec la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) et le Comité d’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie (CORED).

Sous le thème « Evaluation des besoins en renforcement de capacités des organes de presse au Sénégal », le forum a décrié les maux qui minent la profession journalistique. « La situation économique alarmante, situation de quasi-faillite, travaillant, vivant un drame social ponctué par des retards de paiement (pour les chanceux) ou non-paiement des salaires, absence de couverture sociale, de contrat », sont quelques des maux des professionnels des médias listés par le président du Cored, Bacary Domingo Mané, dans une présentation intitulée « Les défis à la pérennisation des organes de presse au Sénégal ».

« Quand les médias ont des problèmes de survie, les lobbies viennent à leur secours. Certains patrons, face à ce dilemme, se laissent aller et les journalistes sont obligés de chanter les louanges de ces lobbies. Conséquence : la qualité de l’information s’en ressent », a déclaré M. Mané.

Pour Maguette Ngom du Synpics, l’environnement des médias n’est pas des meilleurs. « Il y a des dérives et des erreurs que les journalistes commettent dans l’exercice de leur métier. Nous avons constaté que les journalistes ont des problèmes avec leurs employeurs. Les patrons de presse, pour la plupart, ne donnent pas assez de moyens pour que les journalistes puissent faire leur travail », a souligné le syndicaliste.

Suffisant pour que le Synpics et ses partenaires recommandent une nécessaire reconquête par la presse sénégalaise de sa lettre de noblesse.

Le défi de formation
Les participants à ce forum ont invité les journalistes à passer par des centres de formation ou écoles. « Beaucoup de personnes entrent par effraction dans ce métier et souvent, ce sont elles qui commettent les erreurs », a déploré M. Ngom.

L’Etat au banc des accusés
« Les inspecteurs de travail devaient descendre dans les rédactions pour voir se qui s’y passent. Si nous voulons une presse responsable et de qualité, il faut que l’Etat du Sénégal joue sa partition, en mettant l’argent du contribuable dans le service des médias pour que la presse continue à contribuer à la démocratie au Sénégal. », dit le président du Cored.

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) représenté par son conseiller, Mamadou Baal, a pour sa part, souligné la volonté de l’Etat à adopter dans les brefs délais le nouveau Code de la presse. « Les travaux sont très avancés », a-t-il soutenu.

Les recommandations et actions clés ont été notées et envoyées aux autorités concernées afin qu’elles influencent les politiques en faveur des médias.

1 COMMENTAIRE
  • senegalais

    IL EST TEMPS  QUE  LES JOURNALISTES DE LA GRANDE ECOLE S INVESTISSENT CAR LA OU NOUS SOMMES ON A L IMPRESSION D AVOIR A LA PLACE  DU JOURNALISTE UN « PORTE PAROLE  » OU UN » POST BETISES  » POUR LES RESEAUX SOCIAUX .TOUT « FAIT »DOIT ETRE VERIFIE…POUR ETRE FINANCE AVEC NOS IMPOTS IL VA FALLOIR NOUS MONTRER OU ECRIRE CE QUI SE FAIT DANS CE PAYS C EST DIRE ETRE TOUT SIMPLEMENT UN JOURNALISTE ETRE UN CONTRE POUVOIR ET NON UN CONTRE LE POUVOIR

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