Pour son dernier meeting, l’Unita dénonce déjà des irrégularités, en Angola

Après le MPLA et la Casa-Ce, c’est l’Unita qui tenait lundi 21 août son dernier grand meeting de campagne à Luanda, la capitale angolaise. Des milliers de militants étaient réunis pour écouter Isaias Samakuva, leur leader et candidat à la présidence de la République. A la tribune, il a dénoncé des irrégularités et a appelé la population à ne pas se laisser intimider par le MPLA, son rival historique.

En attendant leur leader, les militants de l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) insistent sur un point : personne n’a été forcé de venir à ce meeting, les militants et sympathisants de l’Unita ont répondu librement à l’appel de leur parti. Contrairement au MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola), affirment-ils.

Ils dénoncent également la tenue d’un meeting en parallèle du parti au pouvoir pour créer des troubles, le fait que la TPA, la chaîne nationale, montre toujours des images biaisées de leur meeting.

Malgré cela, ils restent persuadés de pouvoir battre le MLPA, le rival historique, malgré surtout l’inévitable fraude, insistent-ils.

C’est presque un discours miroir prononcé à la tribune par Isaias Samakuva. Le leader de l’Unita passe le premier quartier d’heure de son discours à revenir sur le déséquilibre de traitement, sur l’utilisation par le MPLA de l’appareil et des moyens de l’Etat et des fonctionnaires pour faire campagne. Il a d’ores et déjà porté plainte, car une partie de ses délégués dans les bureaux de vote – qui doivent assurer le monitoring du scrutin – n’aurait pas reçu les autorisations nécessaires de la commission électorale.

Intimidations

Isaias Samakuva a surtout insisté sur le secret du vote, l’anonymat que confère l’isoloir, et a appelé les électeurs à ne pas se laisser intimider par le MPLA et ses discours.

Le parti au pouvoir insiste toujours sur le fait que l’Unita est synonyme de guerre et de conflit, comme il l’a fait dès le début de la guerre civile. L’Unita s’en défend et attaque son rival sur le front économique, crise oblige, dénonçant la pauvreté dans laquelle la population angolaise est maintenue malgré les richesses que possède le pays.

La campagne se termine ce lundi soir. Le vote est prévu pour ce mercredi. Plus de neuf millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire les députés qui eux-mêmes désigneront le remplaçant de José Eduardo dos Santos.

Avec Rfi

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