Peine de mort : Et si le peuple souverain dit Oui face au Non de l’Etat…?

La criminalité qui s’intensifie au Sénégal, largement médiatisée, relance le débat sur le retour de la peine de mort.

Les partisans de la restauration de la peine capitale sont aux anges. L’Ong Jamra et consorts ont le soutien religieux, particulièrement celui de Touba. Le discours historique du Khalife de Touba fera certainement date. Et pour cause,la question interpelle l’opinion nationale qui réclame, de plus en plus, le retour de la peine de mort, pour combattre la criminalité.

Le Sénégal a aboli la peine de mort en 2004, après que seulement deux condamnés à mort y ont été exécutés, depuis l’accession à l’indépendance en 1960. Le 11 avril 1967,  Abdou Faye, reconnu coupable du meurtre du député Demba Diop et le 3 février de la même année, Moustapha Lô, reconnu coupable d’une tentative d’assassinat du Président Léopold Sedar Senghor.

Dans quelles conditions la peine de mort peut-elle être restaurée ? Tout dépend de l’initiative du Gouvernement, via un projet de loi ou d’une proposition de loi. Si le Parlement ne manque pas de voix partisanes, à l’instar du député Bougazelli, l’Exécutif lui campe toujours sur ses positions, estimant que ce serait un recul dans une société qui s’est fortement modernisée.

Les droits de l’hommistes plaident pour la lutte contre le chômage, l’exclusion, entre autres, pour tuer la criminalité…

Mais peut-on ramer à contre courant de la volonté populaire ? Et si les Khalifes généraux des confréries battaient campagne pour le retour de la peine de mort ? Ou que le peuple souscrive à cette proposition de Jamra pour un référendum sur la question ?

Quid des engagements internationaux souscrits par le Sénégal et le caractère laïc de la République ? Quid du renoncement à notre laïcité et ses composantes socio-juridiques ?

Le peuple est souverain, rétorquent les partisans de rétablissement de la peine capitale.

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