Paul Dominique Corréa : La Fin de la Présence du Président au CSM ?

Paul Dominique Corréa, membre de Sursaut Citoyen et président de Présence Chrétienne, valide l’absence du chef de l’État au Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Invité de l’émission Objection sur Sud FM dimanche 11 août, il s’est prononcé sur plusieurs sujets, dont l’ouverture du CSM et l’hyper-présidentialisme.

Malgré une réunion récente du CSM présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, Paul Dominique Corréa estime que ce sera la dernière fois pour le président. Selon lui, cela respecte une promesse de campagne et les recommandations du Pacte de bonne gouvernance issues des Assises.

Le sujet de la présence du président au CSM, discuté lors des Assises de la justice du 28 mai au 4 juin, n’a pas trouvé consensus. Cependant, Corréa réitère la position de Sursaut Citoyen : Au CSM, le président de la République ne doit plus siéger. Il milite pour une indépendance de la justice et de la magistrature, avec des mécanismes d’autorégulation indépendants de la présence présidentielle.

Corréa trouve aberrant que le pouvoir judiciaire et exécutif ne soient pas autonomisés et préconise des mécanismes pour cette indépendance et dépolitisation de l’administration.

Sur l’ouverture du CSM à d’autres corps, mentionnée dans les recommandations des Assises nationales, Corréa estime que ces mécanismes aideraient à réguler. Il plaide pour une gouvernance ouverte, car la justice est rendue au nom du peuple et doit donc être inclusive.

Il a également relevé la gestion des carrières, soulignant que les fonctionnaires devraient pouvoir travailler sans interférence politique, permettant ainsi indépendance et intégrité, sans craindre sanctions ou manipulations.

Abordant le déséquilibre des institutions, il a rappelé que Bassirou Diomaye Faye a admis ce problème. Corréa demande une transformation systémique pour mettre fin à l’hyper-présidentialisme, considérant la concentration excessive de pouvoir problématique.