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Pastoralisme et conflits au Sahel : Timbuktu Institute et la GIZ -Burkina Faso initient une réflexion régionale...

Suite à une étude menée au Burkina Faso sur « Pastoralisme et conflits fonciers au Burkina Faso » par la GIZ, le Timbuktu Institute, en partenariat avec cette dernière, organise le mardi 12 avril 2022 une réunion régionale virtuelle sur le pastoralisme et les conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs au Burkina Faso et dans la sous-région.

La question lancinante du terrorisme, notamment son traitement médiatique, fait parfois reléguer au second plan les autres formes de crises qui sévissent en Afrique. C’est le cas du phénomène transnational des conflits entre pasteurs (nomades) et agriculteurs relativement sédentaires.

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Les communautés en conflit…

Du Centre du Mali, au Sahel burkinabé jusqu’au Bassin du Lac Tchad, les tensions se multiplient entre ces groupes socioprofessionnels avec leur lot de conséquences économiques, sociales, sans compter leur impact sur la spirale de violence qui affecte la région. Le constat est que la majorité des conflits opposant ces groupes, en dehors de l’instrumentalisation par certains groupes armés, renferme une dimension agro-sylvo-pastorale et concerne très souvent le foncier. Autrement dit, c’est généralement autour du contrôle des ressources que naissent ces types de tensions dont les acteurs du monde extérieur ne saisissent pas nécessairement tous les contours. Ce qui soulève un élément important dans la compréhension de cette situation à savoir la gouvernance des ressources. Du fait que les communautés en conflit appartiennent, à des religions différentes mais aussi à des groupes ethniques tout aussi différentes, des amalgames et stigmatisations peuvent surgir et compromettre la paix sociale. Les massacres que certaines communautés subissent, témoignent de la complexité de la situation et appellent à une réflexion poussée et pluridisciplinaire.

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Au-delà des frontières…

Cette rencontre à visée régionale qui sera facilitée par Dr. Bakary Sambe, directeur régional du Timbuktu Institute, invite autour de la question des experts du Burkina Faso, du Mali et du Tchad afin de diversifier les angles de traitement et voir les possibilités de dégager des ponts et des espaces de convergence au-delà des frontières et des cloisons disciplinaires. Le webinaire sera l’occasion de présenter les résultats de l’étude, de débattre de la diversité des conflits fonciers, des modes et pistes de prévention et de gestion des conflits mais aussi d’identifier les canaux et outils de communication novateurs de résolution desdits conflits.

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Un commentaire

  1. Sao. Malé

    Contributions

    Le foncier à été et demeure à tout moment et en tout lieu le pilier et soubassement de l’évolution des peuples. Cette ressource naturelle est parmi celles qui contribuent aux respects des valeurs de nos ancêtres et, constitue le seul capital à léguer à notre progéniture.C’est pourquoi, certains peuples ou ethnies (dogon du Mali et serrère du Sénégal) font du foncier un patrimoine héréditaire transmissible de génération en génération.,par conséquent qu’il faut gérer jalousement comme propriété familiale privée.

    Dans les pays du Sahel occidental en particulier tel que le Mali, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger ou le Burkina, la gestion foncière se présente sous différentes formes juridico législatives qui ne sont pas le plus souvent en cohérence avec le statut de gestion traditionnelle de cette ressource patrimoine.Des modèles de gestion synonyme d’accaparement font naître des pesanteurs politiques,socio économiques et culturelles qui le plus souvent échappent aux amenagistes , aux pastoralistes, à certains acteurs de gestion des ressources naturelles.De tels scénarii favorisent les spectres de conflits des utilisateurs ( éleveurs de bétail, agro pasteurs et Agro sylvo pastoraux ).

    Le débat autour de cet espace conflictuel d’intérêt souvent divergent afin de proposer des pistes de résolution des crises de gestion du foncier dans les pays du Sahel occidental, est opportun et mérite d’être fortement soutenu par le partenariat.

    Merci d’avance et souhaite d’être parmi vos convives à ces réflexions.


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