Parc automobile : Comment les TATA ont déçu les attentes ?

Bonne vision

Le programme de rénovation du parc automobile des transports en commun, urbain et interurbain, quoique novateur, la mise en oeuvre a connu des dysfonctionnements qui ont conduit à l’hécatombe. En 2004, les négociations entre Etat, transporteurs et bailleurs de fonds avaient buté sur la question de l’apport personnel, et le souci des acteurs du secteur des transports routiers portait sur la qualité défectueuse des routes qui ne garantissait pas une longue durée de vie aux nouveaux véhicules.

Programme inclusif

Ces cars qui allaient suppléer les épaves roulantes, vieilles de plus de trois décennies. Après plusieurs mois de pourparlers, la part des transporteurs a été finalement ramenée à 15% au lieu de 25% que l’Etat exigeait dès le départ. Egalement, les vieux cars devaient être récupérés et mis en casse contre une prime d’un million FCfa et le financement s’est organisé sous forme de crédit-bail avec remboursement mensuel du prêt à l’Association pour le financement des transports urbains (Aftu).

Le nouveau parc

Entre 2005 et 2009, 550 minibus ont été livrés par le constructeur Indien TATA et c’est en 2010 que la société Chinoise King Long a pris le relais avec 400 minibus mis en circulation.

Constat d’échec

L’Aftu a pu réunir des regroupements d’opérateurs à travers la formation de GIE auxquels elle loue les véhicules jusqu’au solde de leurs crédits et le Cetud de leur concéder des lignes dans le strict respect des tarifs, la mise en place d’une billetterie et la formation du personnel. Malheureusement, la formation a constitué le maillon faible de ce programme, l’ancien personnel des « cars rapides », apprentis et chauffeurs ayant été recyclé, les mauvaises habitudes y compris, pour conduire les cars TATA. Constat : non-respect du Code de la route, excès de vitesse, courses poursuites entre chauffeurs et fatalement des accidents mortels