« Pandora Papers » : La réaction pas surprenante du Président Uhuru Kenyatta

Le président Uhuru Kenyatta a réagi à la suite de la publication des fuites des « Pandora Papers » à travers une déclaration de la présidence.

« Ces rapports contribueront grandement à améliorer la transparence et l’ouverture financières dont nous avons besoin au Kenya et dans le monde entier. Les mouvements de fonds illicites, les produits du crime et la corruption prospèrent dans un environnement de secret et d’obscurité ».

Les « Pandora Papers » et les audits de suivi ultérieurs lèveront le voile du secret et de l’obscurité pour ceux qui ne peuvent pas expliquer leurs actifs ou leur richesse. Merci », souligné la présidence.

En 2018, M. Kenyatta avait déclaré à l’émission Hardtalk de la BBC que la richesse de sa famille était connue du public et qu’en tant que président, il avait déclaré ses biens comme l’exige la loi.

« Comme je l’ai toujours dit, ce que nous possédons – ce que nous avons – est ouvert au public. En tant que fonctionnaire, je suis censé faire connaître mon patrimoine et nous le déclarons chaque année », affirmait M. Kenyatta.

« S’il y a un cas où quelqu’un peut dire que ce que nous avons fait ou obtenu n’est pas légitime, dites-le – nous sommes prêts à affronter n’importe quel tribunal », avait-il ajouté.

Dans la même interview, M. Kenyatta disait vouloir faire de la lutte contre la corruption et de la promotion de la transparence son héritage.

Il promettait de collaborer avec le Parlement pour créer une loi qui obligerait les fonctionnaires à déclarer leur patrimoine, mais les députés n’ont pas encore adopté ce projet de loi.

Parmi les autres dirigeants du monde cités dans les Pandora Papers figurent le roi de Jordanie Abdullah II, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, le président du Gabon Ali Bongo Ondimba et le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso.

On ignore si le président Kenyatta, qui prendra sa retraite l’année prochaine après dix ans de mandat, était au courant de l’existence de la fondation Varies, mais le moment de son ouverture peut être instructif.

Sept mois plus tôt, il avait perdu l’élection présidentielle de 2002 face au candidat de l’opposition Mwai Kibaki, qui avait promis de réparer les crimes historiques et de lancer une guerre contre la corruption.

À l’époque, la famille du président sortant Daniel arap Moi, un ami des Kenyatta, aurait transféré de l’argent hors du pays, selon un rapport de 2014 ayant fait l’objet d’une fuite par le cabinet international de conseil en risques Kroll.

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