Ouverture marchés, reprise transport : « Ça ne rassure pas… », avoue Dr Fortes de l’hôpital Dala Diam

Les mesures d’assouplissement décrétées par le président Macky Sall ne rassurent pas le personnel de santé. C’est du moins ce qu’a affirmé la responsable de la prise en charge des patients du Covid-19 au centre de traitement Dalal Diam. Louis Fortes qui soutient que le Sénégal n’a pas encore dépassé le Pic, craint une augmentation des cas les jours à venir.

« On est un peu stressé par ces mesures d’assouplissement parce qu’il peut y avoir une augmentation du nombre de cas de Covid-19 comme constaté ce vendredi (134 cas et 30 communautaires), a déclaré Dr Louise Fortes.

Pour  la responsable de la prise en charge des patients du Covid 19 au centre de traitement Dala Diam, il faudra craindre une augmentation du nombre de cas pour les jours à venir. Ce qui signifie une augmentation du nombre d’hospitalisation et une surcharge de travail pour les médecins.

« Avec cette histoire du Pic, on a toutes les hypothèses possibles. Mais en tant que épidémiologie, je dis que le Sénégal n’a pas encore dépassé le pic. Nous sommes en plein pic de l’épidémie », avance-t-elle.

Autrement dit, précise-t-elle, le Sénégal est dans une phase stationnaire. La courbe du nombre de cas diagnostiqués par rapport à ces dix derniers jours, montre que le Sénégal reste constant entre 90 et 100 cas. C’est d’ici dix (10) à (15) jours, que le Sénégal pourra savoir réellement si le pic a été dépassé, croit-elle,

A en croire toujours Dr Fortes, des indicateurs comme les mesures d’assouplissement, l’ouverture des marchés, la reprise du transport urbain et interurbain plus l’augmentation des cas communautaires ne rassurent pas le personnel de santé.

La responsable de la prise en charge met en garde la population. Elle doit savoir qu’aujourd’hui, la balle est dans son camp et doit s’approprier les mesures de barrières en comprenant que l’assouplissement n’est pas synonyme de la fin de l’épidémie…

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