Ogm : « Une loi criminelle votée par nos députés… », (Cheikh O. Diagne)

Alors qu’il est de nouveau convoqué à la DIC, ce vendredi, le Professeur Cheikh Oumar Diagne s’est livré à un exercice qui va déplaire : donner son avis dérangeant sur les questions d’actualité du moment, sans oublier la question des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).

« C’est une loi criminelle que nos députés ont votée lors de la législature passée. Ils ont livré le Sénégal dans les griffes du nouvel ordre mondial qui voit en l’Afrique, un danger potentiel. La population africaine est une problématique dans toutes les grandes sphères européennes, américaines. Il y a des dirigeants européens, américains qui soutiennent que l’Afrique a des problèmes avec sa démographie. C’est le cas de Sarkozy, de Tony Blair et bien d’autres qui indexent la population africaine comme la cause de la pauvreté et du recul du continent africain. Donc, ces OGM vont participer à détériorer la santé des populations africaines surtout celle des Sénégalaise », a fait savoir Cheikh Omar Diagne, note leral.

A l’en croire, ces OGM vont rompre nos égalités et nos équilibres écologiques. « Ils vont participer à l’érosion des sols, à la contamination des nappes phréatiques, à l’éclosion des cancers chez les jeunes et chez les personnes moins jeunes, à des troubles et à des crises sanitaires. En somme, nous devons craindre les OGM. On veut transformer le Sénégal en laboratoire de production, de commercialisation, de recherche de produits OGM.

4 commentaires

  1. niul kuk

    Foutaise! Où sont les arguments? Un ramassis de bouillie sans faits. De quelle lois parles tu ? Que dit cette lois? Qu’est-ce qu’elle autorise? Rien de cela, vous nous faites chier à nous sortir des Sarkozy et Tony blair pour vous donnez du crédit! C’est quoi Ogm? Qu’est-ce qui est Ogm et qu’est-ce qui ne l’est pas? Gros mots sur gros mots mais argumentaire vide!!

    • Mbourou

      Qui parle d’agriculture, parle de semences, on ne peut pas parler de l’arbre en ignorant la graine. Pour les semences on distingue aujourd’hui deux classifications :

      – Les semences dites certifiées : Soumises à une réglementation : Derrière ce mot se cache juste la « brevétisation » des semences et si ce n’est pas encore le cas, il faut savoir que c’est l’objectif final. bien sûr pour les vendre on va utiliser comme d’habitude les mêmes phrases alléchantes du genre : c’est des semences qui permettent d’accroitre les rendements, de s’adapteraux nouvelles conditions climatiques, d’avoir une qualité de la production inégalée…

      – Les semences naturelles, traditionnelles ou paysannes : qui sont les semences que les paysans tirent de leur récolte pour la récolte prochaine, … Le mode de semence que les agriculteurs ont toujours connu et qui est aujourd’hui « banni ».En France par exemple il est aujourd’hui strictement interdit de vendre ces semences (les autorités actuelles tentent de faire marche arrière). On invoquera certainement les normes sanitaires pour interdire leur commercialisation.

      Le contrôle des semences => Dépendance alimentaire

      Les semences parlons-en. L’un des objectifs de toute entreprise est d’avoir un monopole (les règles du commerce international tentent en théorie de limiter, voire d’interdire des situations de monopole) sur un marché, et sur le secteur de l’agriculture certaines entreprises veulent avoir le monopole des semences (les graines qui permettent de cultiver). Comment faire : C’est une idée toute simple :Parler de normes et en arriver à une situation telle que pour des normes de sécurité alimentaire ou de je ne sais quoi d’autres, il faut utiliser des semences certifiés qui sont en général des produits « retouchés » en laboratoire pour pouvoir y apposer un brevet et de ce fait contrôler le marché de cette semence en question.

      Les premières années ces semences peuvent être données gratuitement aux Braves paysans qui vont d’eux-mêmes constater un rendement indéniable de leur production. Ensuite les vendre à des prix dérisoires et au final coupler le produit Semence/ Engrais pour avoir la même productivité : Sans engrais, pas de rentabilité et deviner qui produits les engrais ? Celui-là même qui vend les semences…. Une nouvelle dépendance, l’esclavage bis où il suffit d’un embargo sur les semences pour réduire toute une population à la famine… Problème de Sécurité continentale … On dit qu’un homme averti en vaut deux.

      En Afrique en général et au Sénégal notamment, on parle de l’agriculture à tout va et on oublie l’essentiel … Les semences.

      Aujourd’hui, dans notre pays l’ISRA fait office de fournisseur de semences, dites certifiées mais ISRA (aidée par l’ITA je crois) l’ITA sont des instituts donc leur budget dépend de l’Etat et le jour où l’Etat ne pourra pas payer ses emprunts obligataires (ce qui arrivera certainement d’ici 2020- 2025)…

      Ils exigerons de l’Etat du Sénégal qu’il arrête le financer ces instituts, aussi pour éviter les critiques financeront la presse Sénégalaise, des sites commes Seneweb en leur intimant l’ordre de censurer les critiques qui leur sont défavorables…

      Les acteurs :

      C’est une filière qui propose chaque année près de 500 variétés de semences nouvelles. Le marché mondial des semences certifiées est estimé à près de 35 milliards d’€ en 2012.

      Les principaux producteurs qui veulent avoir la main mise sur les semences du monde entier sont :

      DUPONT (Un des leaders du secteur : est une société Française, euh non Américaine dont on n’entend pas trop parlé d’eux),

      Monsanto, sans doute la plus connue (société Américaine qui est plus connu pour sa vision agressive d’imposition des produits OGM et qui travaille avec la fondation Bill GATES)… l’objectif est le suivant et peu importe les moyens qui seront utilisés l’objectif restera le même : Avoir le brevet sur les Semences de toutes les cultures et de ce fait contrôler la Base alimentaire de tous ces nouveaux pays qui se disent émergents. Au Brésil Monsanto réclame 2% du chiffre d’affaires aux producteurs car ils utilisent ses semences. Producteurs qui vont sans doute utiliser inconditionnellement les engrais de Monsanto.

      Syngenta , Euralis etc .

      Fondation (Bill) GATES : Un loup aux allures de d’agneau qui veut utiliser sois disant la technologie pour combattre la faim en Afique: C’est vrai que dit comme ça, ça à l’air cordial.

      L’un des bras armés de ces compagnies américaines est l’USAID … Vendre aux producteurs africains les semences de Monsanto et Dupont, …. Aide au développement nous disent –ils ? Depuis quand un état a intérêt à développer un concurrent ? Avec ses allures d’ONG de bienfaisance qui AID les pays en voie de développement, que ni ni !

      Ou je devrais nuancer ma réponse on va aider les payer Africains mais en profiter pour maintenir une dépendance, ce qui est tout à fait logique pour tout pays qui se respecte.

      Alternatives aux semences imposées :

      – Breveter déjà toutes les semences existant si c’est possible (je ne sais pas si c’est possible juridiquement).

      – Donner plus de moyens à des institutions telles que l’ISRA, l’ITA etc … et éviter qu’elles soient des filiales de ces compagnies aux objectifs bien impérialistes… Leur donner leur indépendance financière : trouver un modèle économique qui permet à ces institutions de ne pas dépendre de l’Etat. Financement par les agriculteurs, les producteurs eux-mêmes par des cotisations etc….

      – Créer des banques de semences : Que dans chaque région que tous les paysans fassent une sélection de leurs meilleures graines (une quote-part suffisante) pour servir de semences les années suivantes

      – Organiser des séances d’information pour conscientiser les agriculteurs sur les dangers qui les guettent, qui nous guettent tous.

      • niul kuk

        @Mbourou, merci. Tu ne critique pas pour critiquer et je suis en phase totale avec tes perspectives surtout. En esperant vivement qu’on saura un jour ce que cache cette loi nébuleuse dont on ne sait que « Ogm, Ogm » alors que depuis belle lurette les Ogm sont au sénégal sous toutes les formes semences ou dans les chairs ou autres produits que nous consommons

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