« Nima Guissé Senegaalou Tay… » (Par Fambaye Ndiaye)
Ces dernières années, plus particulièrement ces derniers jours, après pas mal de faits, le constat est unanime et la triste réalité des circonstances ne peut nous laisser indifférents, d’autant plus que la presse ne cesse de mettre au goût de l’actualité ces faits, même si elle est, en partie, reprochable de cette réalité par le biais de sa large diffusion.
L’injure, l’insolence verbale, la non retenue, l’excès et la démesure ont remplacé dans nos cœurs et foyers les bonnes valeurs héritées de nos ancêtres de toutes les générations confondues. Dans quel Sénégal vivons-nous aujourd’hui ? Le Sénégal avec une majorité dominante de musulmans (un peu plus de 95%).
Avons-nous oublié que nous sommes au pays de Cheikh Ahmadou Bamba dit Khadim Rassoul, d’Elhadj Malick Sy, de Mame Boukounta de Ndiassane, de Mame Ibrahima Niass de Kaolack et j’en passe ? Sans omettre la communauté catholique respectée pour sa mesure et son sens élevé du respect de l’autre.
Beaucoup de nos Guides religieux, toutes confréries confondues, ont pu faire face à la tentation et au diable. Ils ont lutté, au prix de leurs libertés pour le triomphe de l’islam et de ses valeurs cardinales. Certains furent exilés dans cette lutte, d’autres torturés et menacés. Le plus grand nombre fait prisonniers. Des luttes qui nous ont aujourd’hui valu de la liberté dans la pratique de notre islam, dans le respect de ses valeurs et préceptes.
Aujourd’hui, la violence verbale, la diffamation et le cyberharcèlement, par le biais de la diffusion des données personnelles, sont en vogue. La volonté éhontée de faire du buzz est passée par là. C’est bien dommage !
Ces pratiques semblent n’épargner personne et personne ne semble être à l’abri de cette insolence des temps modernes. Même beaucoup de Chefs religieux ne sont pas épargnés, eux qui semblent fermer les yeux pour protéger leur « Gafaka » à bien des égards.
« Nañu Ragal Yalla » ! Devant toute circonstance, optons pour la vérité, même devant la peine capitale, car toute âme goûtera à la mort, alors que rien ne nous détourne du chemin de la droiture.
Le « Xawwi Soutoura » devient une triste mode ces derniers temps que nous traversons avec peine. Et pourquoi tout ça ? Avons-nous perdu notre humanisme ? Pourquoi toutes ces pratiques qui déshonorent nos valeurs religieuses et morales ? Pourquoi tant de bassesses mon Dieu ?
Et toutes ces dérives qui n’épargnent pas nos enfants avec des conséquences inouïes aux impacts directs et durables. Avec les réseaux sociaux, la presse en ligne presque sans filtre, nos enfants sont confrontés aux dangers des téléfilms marqués par la dominance du vulgaire où la promotion du sexe est trop présente et de certaines pratiques contre nos valeurs.
Il est temps de trouver des solutions pour protéger nos enfants, mieux notre société, contre les impacts psychologiques et moraux. On a appris le sexe à nos enfants. On a aussi appris à nos enfants à tuer. En dernier lieu l’affaire de la gamine Anta Ndiaye tuée pour ne point dénoncer les faits de sexe dont elle a été témoin, sans oublier la vidéo du jeune écolier qui torturait son camarade de classe pendant que l’autre se chargeait de filmer la bastonnade d’une violence indescriptible.
Imaginez-vous la mentalité des deux complices du meurtre de Anta Ndiaye ? Notre société est malade ! Mais « Fuñu Jëm » alors ? Il y a beaucoup de femmes tuées dans ce pays, sans oublier les viols récurrents. L’homosexualité s’installe, maintenant on en parle sans gène. Le charlatanisme mieux intégré, les truands à la belle mise, la politique sans valeur et sans principe. Un activisme sans conviction. Nos hôpitaux malades et notre école au chaos. Et la liste est sans fin. Une bien triste réalité. Un tableau peint en noir où l’on n’aperçoit qu’une faible lueur d’espoir.
Le Sénégal de nos jours reste, enfin, un Sénégal des inquiétudes et chacun de nous est responsable, car le Salut ne viendra jamais d’ailleurs, mais de nos foyers respectifs, par l’éducation.
Par Fambaye Ndiaye