Le Niger prévoit de recruter 10 000 hommes dès début juillet 2024 afin de contrer les attaques terroristes sur les sites stratégiques.
La création de ce dispositif sécuritaire dénommé « Commandement des forces pour la protection et le développement » vise à sécuriser les puits pétroliers, le pipeline de près de 2 000 km transportant le brut vers Sèmè-Kpodji (Bénin), ainsi que les mines d’uranium et les corridors commerciaux.
Mercredi dernier, une attaque terroriste a ciblé l’oléoduc pétrolier à Tibiri, dans la région de Maradi, entraînant la destruction de plusieurs véhicules et la mort de six soldats nigériens.
Il s’agit de prévenir les actes de sabotage, les attaques terroristes et toutes autres menaces sécuritaires sur les sites d’intérêt stratégique pour répondre aux besoins pressants de sécurisation, selon le Colonel-major Moukaila Sofiani, Directeur des études stratégiques au ministère de la Défense.
Le Niger reste sous la menace terroriste, notamment à l’Ouest et dans la zone des trois frontières (avec le Mali et le Burkina Faso), où des attaques d’AQMI et de groupes affiliés à l’État islamique sont fréquentes. Des éléments de Boko Haram sont également présents dans le Sud-Est, près du lac Tchad.
Ce contexte de violence met en péril la productivité des industries extractives du Niger. Le pays prévoit d’augmenter les effectifs de son armée à 100 000 soldats d’ici 2030 pour faire face à ces menaces sécuritaires croissantes.