Niger : l’ex-président Mahamadou Issoufou s’oppose à une intervention militaire étrangère

L’ancien Président nigérien, Mahamadou Issoufou, est sorti de son silence en exprimant son inquiétude face à la crise politique que traverse actuellement son pays. Dans une série de tweets postés samedi, il a fermement déclaré que seule une solution négociée pourrait garantir un retour rapide à un ordre démocratique stable. Il a également mis en garde contre les conséquences potentiellement désastreuses d’une intervention militaire étrangère.

Il est important de noter que cette déclaration tranche avec le silence observé jusqu’à présent par l’ancien dirigeant. Certains ont même spéculé qu’il pourrait être en collusion avec les instigateurs du coup d’État qui a eu lieu le 26 juillet. Ces rumeurs ont été fermement démenties par Mahamadou Issoufou lors d’une interview accordée à Jeune Afrique en août.

Alors que le sujet de l’intervention militaire n’est plus aussi poignant qu’aux premiers jours suivant le coup d’État, la soudaine prise de position de l’ancien dirigeant soulève des questions. La CEDEAO avait fortement menacé d’intervenir militairement au Niger après le renversement de Mohamed Bazoum, mais cette menace semble s’estomper avec le temps. Par ailleurs, l’éventualité d’une intervention militaire semble de plus en plus improbable.

Enfin, il est difficile d’ignorer le parallèle entre la situation actuelle du fils de Mahamadou Issoufou, Sani, et cette prise de position. Ancien ministre du Pétrole sous le Président Mohamed Bazoum, Sani a été placé en résidence surveillée suite au coup d’État, avant d’être emprisonné le 20 septembre. La réaction de son père survient trois jours plus tard.

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