A l’étroit au sein de sa propre formation politique, Khalifa Sall assume ouvertement le soutien du mouvement « And Dolel Khalifa » (ADK). Il va assister à son Conseil national convoqué demain.
Le maire est-il en train de poser les jalons d’un Parti socialiste bis ; de prendre les devants pour parer à toute désagréable surprise émanant de la hiérarchie des ‘‘Verts’’? Après sa sécession victorieuse pour les élections du Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct), et sa réticence à modérer ses ambitions, l’épouvantail de Dakar prend les devants en assumant ouvertement le soutien du mouvement de soutien qu’il a naguère condamné.
« Je n’ai ni parrainé ni financé un mouvement de soutien. Je suis contre ces mouvements et jamais je ne financerai une quelconque activité qui porte atteinte à la vie du Parti socialiste « , avait-il déclaré en juillet 2015, lors d’une réunion du secrétariat exécutif de son parti. Il ne s’était pas arrêté là, puisqu’ il avait réitéré sa proximité avec Ousmane Tanor Dieng.
Mais la donne a bien changé depuis. L’édile de Dakar devrait être présent au premier Conseil national de ADK, ce samedi. Au-delà de la tenue de la réunion de ce mouvement, c’est son format qui suscite légitimement les interrogations, puisque ce sont les délégués des 45 coordinations régionales ainsi que ceux de la diaspora qui sont convoqués, rapporte le journal Enquête.
Ce qui ne se produit généralement qu’en cas de congrès ou de renouvellement des instances d’un parti politique. Mieux, ou pis, le communiqué du mouvement est un peu plus explicite sur les objectifs de la rencontre de demain. » Ce sera une occasion d’évaluer les actes du mouvement, de faire le suivi de la vente des cartes de membres, d’adopter les textes du mouvement, et de mettre en place des partenariats féconds avec les électeurs « . Tout le dispositif embryonnaire d’un parti politique qui réclame déjà pas moins de 500 participants.
President de dakar ville senegal mo touti