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Modou Diagne rend hommage à Bassirou Faye et scrute l'horizon

Pour commémorer l’an 1 de la disparition de l’étudiant Bassirou Faye, tué par balle policière le 14 août 2014 au campus social, la journée de ce vendredi à l’Ucad a été rythmée par un recueillement, des prières et par une sensibilisation sur les enjeux de l’espace universitaire et du rôle de l’étudiant dans une nation en marche.

Moment choisi également pour le président de l’Amicale des élèves et étudiants ressortissants de Diourbel (Aeerd) de se souvenir d’emblée dans son discours de Bassirou Faye, un camarade, un proche, un ami arraché à la fleur de l’âge.

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«Nous avions ensemble fait tant de choses et voilà que maintenant tu nous as quittés. Nous avons mangé, bu avec toi, nous avons partagé les soucis et les travaux quotidiens. Avec toi, nous avons partagé tant de projets et tant d’espoirs. Il y a tant de choses encore que nous aurions voulu faire ensemble mais cela semble s’arrêter depuis le 14 août dernier et ce n’est plus ensemble que nous allons réaliser ce que tu espérais», psalmodie très ému, Modou Diagne.

Et s’adressant à ses camarades étudiants, il leur dit ceci:

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«Chers camarades étudiants, combattants de la liberté dans la justice et l’équité, nous qui avions subi ce qui pourrai être qualifié de tempête destructrice d’ambitions, de carrières et de succès l’année dernière, nous nous devons de nous ressaisir dans ces moments de recueillement et savoir que le souhait de notre camarade tombé au front dans la défense des intérêts matériels et moraux de ses pairs était juste, que nos droits soient respectés».

Très déterminé pour que justice soit faite, M. Diagne, utilisant la réplique de Manuel Valls, après les attentats contre Charlie Hebdo, de citer: «la justice doit être implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine». J’ajoute en affirmant: «Quelle honte que de voir des récidivistes de la haine campés sur leur refus d’accepter leur acte ignoble au moment même où, la communauté estudiantine et tous les citoyens de bonne foi commémorent dans la douleur, l’an 1 de l’assassinat de l’étudiant, du fils de Diourbel, du citoyen Sénégalais: Bassirou Faye».

Scrutant l’horizon, Modou  Diagne est on ne peut plus optimiste: «Une nouvelle communauté est en train de se construire à l’université et c’est notre projet remarquable et objectif dans ces moments douloureux que traverse notre communauté. Ceux qui étaient réputés jadis comme des lanceurs de pierres, des kidnappeurs de bus; ceux pour qui la Nation pensa qu’ils ne pouvaient pas voir plus loin que le bout de leur nez, méritent aujourd’hui votre attention plus que tout. A vous chers étudiants, je souligne que notre engagement dans ce changement de comportement doit être de rigueur pour que notre statut puisse être revalorisé à sa juste valeur et nous permettre en retour de servir notre communauté en apportant des solutions à ses multiples préoccupations», ajoutera le président de l’Amicale des élèves et étudiants ressortissants de Diourbel.

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