Michaëlle Jean : émue après une visite au musée Léopold Sedar Senghor

La secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, en visite, mercredi, au musée Léopold Sédar Senghor à Dakar, s’est dit très émue « de revenir sur les traces » du président-poète sénégalais. 
« Ce qui est très émouvant, c’est de revenir sur les traces, dans ce lieu où Léopold Sédar Senghor reste très présent », a-t-elle dit à l’APS à la fin de sa visite dans la maison du premier président du Sénégal indépendant.
Pour Mme Jean, « sa réflexion, sa vision continue de nous encourager chaque jour à poser tous ces gestes qui font la différence dans la poursuite de cet idéal, d’un humanisme intégral qu’il a su confier à la francophonie ».
Selon elle, Senghor a insufflé aujourd’hui « une francophonie des peuples », comme il ne l’aurait pas imaginé avec 84 Etats et gouvernements des cinq continents rassemblés.

Elle a évoqué « une francophonie très irriguée par l’énergie de la jeunesse » et « une francophonie où les femmes sont aussi des gardiennes et des forces vives dans lesquelles il nous faut investir et reconnaître pleinement pour leur apport ».

Michaëlle Jean trouve « très important » de s’imprégner de l’univers de Léopold Sédar Senghor, rappelant qu’elle revient à Dakar « où le témoin » lui été « passé le 30 novembre 2014 lors du 15e Sommet de la Francophonie ».
La secrétaire générale de la Francophonie se dit « très consciente du chemin tracé par les pères fondateurs de la francophonie ». « Je m’avance dans la continuité des gestes très importants qui ont été portés par les pères fondateurs de la francophonie, Boutros Boutros Galli, le président Abdou Diouf », confie-t-elle.
Poursuivant son propos, elle déclare : « Je me sens riche de tout cela, nous arrivons dans la chaleur complémentaire de nos énergies, de nos forces, de nos expériences et cela est formidable. »
Aujourd’hui, souligne Mme Jean, « nous savons quelle est la plus-value de la francophonie par ces temps qui courent, le temps de tous les défis, où le monde se fracture par les guerres, les conflits, la menace terroriste, cette tentative du repli sur soi ».
Lors de sa visite dans le musée, la secrétaire générale de la Francophonie s’est beaucoup attardée devant les bibliothèques.
Au sujet des textes de Léopold Sédar Senghor, elle confie : « Nous nous retrouvons parfaitement, il avait tout vu, il savait très bien à quel point mettre fin à l’éparpillement de nos forces et à quel point, il était impérieux de se rassembler pour faire ensemble et c’est cela que je tiens à engager avec beaucoup de force, parce que tout l’exige aujourd’hui, tout le réclame. »
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