Meurtres au Sénégal : Barbarie ou vice ? (Par Pape Babacar Paye)

Sommes-nous retournés à l’État de nature? Si l’habitude est une seconde nature, nous finissons tous par être anesthésiés, insensibilisés et nous nous sommes fait prisonniers d’un monde où l’Homme tend à disparaître.

Il est avalé par la barbarie dont l’œsophage est tapissé d’un suc digestif qui dissout toute capacité de raisonnement. Dans un pays où la circulation des armes blanches n’arrivent pas à être contrôlée promptement, le contrôle des armes à feu non plus, il ne peut y avoir de vie paisible ! La violence a pris une dimension incommensurable. Je me permets d’attirer l’attention sur le concept de la barbarie qui ne dépend pas de l’éducation et de la culture car l’histoire de l’humanité est pleine des exemples d’hommes cultivés qui se comportement comme des barbares. La fonction rationnelle de la raison et, par conséquent, son pouvoir, ne devraient jamais se séparer des valeurs, puisque la perte de l’une ou de l’autre, conduit à la perte du but de l’existence.

Ce monde a été fait par des hommes et sera défait par d’autres hommes si nous ne prenons pas garde de cette recrudescence des violences perpétrées un peu partout. On peut se souvenir encore du meurtre du môme natif de Touba Fallou Ba dont la vie lui a été ôté d’une atrocité indescriptible. De Mariama Sagna dont son seul tort est d’être une femme et Bineta Camara la dernière victime, la liste de crimes perpétrés sur de pauvres innocents, par ces temps-ci, est loin d’être exhaustive.

Le niveau de la délinquance est en train de prendre des proportions inquiétantes. Certes, il incombe à l’État de prendre les devants mais tout le monde doit se dresser contre de telles pratiques. l’État doit jouer son rôle régalien en misant sur la prévention qui est d’ordre sécuritaire et autres. Malgré l’érection de plusieurs commissariats de police et de brigades de gendarmerie, seules des mesures correctrices sévères stopperont ces meurtres.

Pape Babacar Paye spécialiste des ressources humaines et de la communication

3 COMMENTAIRES
  • Édouard Sène

    La peine de mort est loin d’être une mesure dissuasive. Si elle l’était la criminalité cesserait dans les pays où elle est appliquée. Or les médias et réseaux sociaux font toujours état de meurtres et crimes de autre nature aux Etats Unis, Arabie Saoudite etc. Le mal,me semble, t-il,est plus profond et est à situer ailleurs. Aujourd’hui nos sociétés sont déstructurées à cause d’un certain nombre de facteurs parmi lesquels l’influence galopante des medias et de l’Internet. Un autre facteur non moins important, qui est la conséquence du premier, et qui constituebun mobile de ce fléau est la perte des repères. En effet, par ces temps qui courent, il est un fait que la jeunesse qui constitue la frange la plus importante de la population n’a plus de modèles sur lesquels copier et préfère prendre pour référence des anti-modéles. Il faut ajouter à cela le fait qu’elle est désœuvrée donc sans d’emploi.Une société qui démissionne car incapable d’assurer l’éducation de ses membres est une société malade. Elle secrète par conséquent les syndromes de sa propre destruction. La pauvreté aidant, et la nature humaine étant complexe et imprévisible, les individus sont livrés à eux mêmes. Face au destin impitoyable et implacable ils usent de détours , de combines et de moyens très lâches pour se tirer d’affaire. L’homme qu’il soit pauvre ou riche peut vivre un plaisir ultime qu’est celui de la sexualité ou voir son prochain souffrir ou mourir. Face à une telle situation quelle est la part de responsabilité de l’Etat ? Assurément L’Etat est d’une manière ou d’une autre responsable de tout drame qui puisse arriver sur son sol. Pourquoi me demandera t-on ? Pour qui connait le sens de la responsabilité on sait que L’Etat dispose de tous les moyens( humains,financiers, logistique) pour prévenir un certain nombre ,pas tous,de dangers qui menacent la société, il peut aussi créer des emplois et lutter ainsi contre la pauvreté. En revanche l’Etat n’est pas totalement responsable car il est incapable de savoir les intentions des uns et des autres,il ne peut pas mettre tout le temps des forces de sécurité dans les coins des rues et maisons. Je préconise comme solution à ce mal l’éducation comme base de tout développement humain, la religion qui nous sauve du désespoir et la lutte contre la pauvreté criade . Telles sont les remèdes qui peuvent humaniser l’homme et adoucir ses mœurs afin qu’il soit moins violent.

  • Ahmadou

    A mon avis, tout le monde sait que le Sénégalais a une peur bleue de la mort. La preuve : depuis ces événements douloureux, c’est la consternation générale. Chaqu’un y va de son commentaire pensant apporter les solutions idoines. En tout cas, ce dont je suis presque sûr, c’est de commencer à dénoncer les voyous et autres dealers avec qui nous partageons la même rue ou le quartier. Tuer une personne de sang froid n’est pas facile. D’habitude, c’est drogué à un certain degré qu’on y arrive. Ce moment où l’on ne contrôle plus rien. Si les forces de sécurité arrivent à ficher tous les potentiels fauteurs de troubles, là ils pourront avoir une base de données afin de pouvoir identifier rapidement les assassins. Les forces savent de quoi je parle. Si nous voulons arrêter ces massacres, aidons les à porter le danger dans l’autre camp. Nous connaissons les potentiels meurtriers, une visite des hommes de tenue ne sera securicutaire pour tous.
    Abdoulaye Pierre SAR
    #Lesamisdelapolice#

  • Ahmadou

    C’est dommage, mais je me trouve dans l’obligation de désinstaller Senego de mon téléphone. Vous êtes trop nuls en matière de communication. C’est la foire aux idiots…

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