Médiation à la Senelec : Jamra sermonne ceux qui jettent de l’huile sur le feu !

Depuis 35 ans que JAMRA (fondée en février 1983) s’active dans la médiation sociale, nous avons toujours adopté pour credo de laisser plutôt ceux qui se considèrent victimes d’injustices prendre l’initiative de venir vers JAMRA, et non l’inverse.

Du vivant de son défunt fondateur, le regretté Abdou Latif Guéye, à nos jours, nous n’avons pas souvenance d’avoir dérogé à cette règle. Il nous répugne de faire étalage des interventions sociales de JAMRA, aux dénouements souvent
heureux, nos concitoyens qui suivent l’actualité pouvant s’en acquitter mieux que nous.

Il n’est pas inutile de rappeler que dans la mise en œuvre de ces bons offices, auxquels nous sacrifions volontiers, JAMRA a toujours veillé scrupuleusement à n’affaiblir ou à ne désigner à la vindicte populaire aucune des parties en conflit.

Mais plutôt à trouver un compromis dynamique, pour l’intérêt général. Nous nous autoriserons (sans trahir un quelconque secret d’État) à prendre à témoin les deux plus hautes autorités du pays: le chef de l’État, M. Macky Sall, et son Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dione.

Ces responsables de l’Exécutif nous avaient l’honneur, il y a deux ans, alors que JAMRA venait juste de dénouer un différend collectif, en réussissant à préserver les intérêts de tous les protagonistes, de nous avoir exprimé de vive voix, au téléphone, leurs appréciations positives de l’heureux épilogue de ce conflit, pour lequel l’État avaient de
légitimes raisons de croire que des intrusions inopportunes s’apprêtaient à l’envenimer
inutilement.

Ceci pour dire que c’est animée des mêmes mobiles patriotiques, et constante dans son souci de préserver l’intérêt général, que JAMRA, après en avoir été sollicitée par écrit par les intéressés, a accepté d’offrir sa médiation dans le différent social opposant présentement la SENELEC et des agents contractuels.

A cet égard, rappelons que nous avions déjà, l’année dernière, eu à exprimer publiquement notre gratitude au directeur général, Mouhamadou Makhtar Cissé, d’avoir daigné avoir avec JAMRA, sur ce dossier, une longue séance de travail, pour laquelle nous avions demandé à nous faire accompagner par un des délégués du personnel, en l’occurrence El Hadji Malick Seck (Senelec, Saint-Louis).

Et nous devons à la vérité de souligner l’appréciable initiative prise, séance tenante, par le Dg, de régulariser près des trois quarts des agents contractuels. Lesquels, bien qu’ayant suffisamment fait leurs preuves et capitalisé plusieurs années d’ancienneté, peinaient toujours à se voir notifier leur CDI (contrat à durée indéterminé). Ce, en dépit d’un protocole d’accord, paraphé en bonne et due forme, entre leurs responsables syndicaux et la direction de l’entreprise. Makhtar Cissé titularisa ainsi pas moins de 493 contractuels, qu’il ventila dans différentes agences de la SENELEC,
réparties sur l’étendue du territoire national.

JAMRA était donc fondée de lui exprimer sa satisfaction d’avoir, avec diligence, rétabli ses braves agents dans leurs droits. Si donc, aujourd’hui, des agents contractuels, regroupés dans le «Collectif des Restants du Concours», s’estiment avoir été lésés dans l’organisation de tests, qu’ils estiment biaisés (parce que des «admis», aux notes très faibles, auraient été favorisés au détriment de diplômés dotés de notes honorables), il n’est pas du rôle de JAMRA de faire une quelconque leçon de morale à ces 200 agents contractuels (comptables, caissiers, agents
administratifs, techniciens, chauffeurs, etc.) sur l’opportunité ou non du «contexte national» pour poser les récriminations qu’ils estiment légitimes.

Il n’était donc pas  nécessaire que la chargée de la communication de la SENELEC, Mme Mane Touré, dont les virulentes diatribes ont été relayées sur la bande fm, ce jeudi 31 janvier, s’en prenne injustement à ces pauvres agents – et même à JAMRA – leur reprochant de faire de la «surenchère électorale». Ajoutant même que c’est sous prétexte «qu’aucun syndicat n’a porté ce combat», que les contractuels «ont eu recours à une Ong dont les membres ont
des intérêts à défendre».

C’est à croire qu’en terme de «conseils en communication», cette «conseillère» un peu singulière n’excelle que dans les affirmations gratuites et les procès d’intention! (Tooñ baaxul) ! Si les contractuels ont pu relever que la plupart des «nouveaux-élus», qui les ont bizarrement supplantés au terme de ce «concours», après avoir été parrainés par le DRH, «n’ont jamais mis les pieds à la SENELEC», et que d’autres n’avaient «même pas daigné se présenter pour se soumettre audit concours», c’est leur droit le plus absolu de s’en plaindre.

S’ils estiment donc qu’il n’y a pas eu de traitement égalitaire entre les prestataires, et que, surtout, la «priorité d’embauche», encadrée par les dispositions légales de la Convention collective interprofessionnelle, n’a pas été respectée, il est de leur devoir de le crier haut et fort, afin que le directeur général – présentement absent du pays – et malheureusement trop exposé dans cette triste affaire, en tant autorité morale de la SENELEC, puisse prendre rapidement les mesures idoines, pour éviter que certains actes administratifs regrettables en viennent à réduire à néant tous les efforts appréciables qu’il avait consentis depuis sa prise de fonction à la SENELEC, en juin 2015.

Et qui commençaient à être appréciés dans l’opinion, en ce qu’ils amélioraient surtout le climat social de l’entreprise, à la grande satisfaction de ceux l’ont investi de cette charge. JAMRA, tout en réitérant aux protagonistes sa disponibilité à poursuivre sa médiation, pour qu’une issue heureuse soit trouvée à cette crise sociale, invite la direction générale à la vigilance, face aux manœuvres séditieuses de certains pêcheurs en eaux troubles ! Le facilitateur requis par les agents contractuels de la SENELEC.

Mame Mactar Guéye (JAMRA).

2 COMMENTAIRES
  • DIOP-LE-SUD-AFRICAIN

    Comment pouvez-vous prendre a temoin les plus hauts corrompus de la republique du Senegal a savoir LE DICTATEUR DIOUMBORI ET SON ADJOINT comme temoin. Des hommes qui ne meritent pas confiance et qui font du wax-waxeette du matin au soir;des hommes indignes et malhonnetes.

  • kou+bakh

    Les soi-disant prestataires ont été tous embauchés.

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