Mbour : un enseignant jugé pour outrage à magistrat en pleine procédure de divorce au Tribunal

Mbour : un enseignant jugé pour outrage à magistrat en pleine procédure de divorce au Tribunal

Le tribunal de grande instance de Mbour a jugé, ce mardi, l’enseignant C. W. Ndour, poursuivi pour outrage à magistrat dans l’exercice de ses fonctions. Les faits se sont produits lors d’une audience relative à une procédure de divorce avec sa seconde épouse.

Convoqué pour cette affaire familiale, le prévenu s’est violemment opposé à la remise d’un document que lui présentait son épouse, au motif qu’il était, selon lui, « écrit au crayon ». Malgré l’insistance du juge, il refuse de prendre le document. Face à son attitude, le magistrat demande à l’épouse de lui remettre à nouveau les pièces, mais l’enseignant persiste dans son refus.

L’échange s’envenime. Estimant avoir été humilié devant son ex-femme, C. W. Ndour se rebiffe. Des agents de sécurité sont alors appelés pour l’évacuer de la salle, mais l’enseignant s’en prend à eux, obligeant la police à intervenir.

À la barre, ce mardi, il persiste et signe. « Tout cela a été orchestré par le juge lui-même. Il a crié sur moi, alors qu’il n’en avait pas le droit. Je lui ai crié dessus aussi. Ce n’est pas à mon épouse de me transmettre les documents », lance-t-il.

La présidente du tribunal lui rappelle alors que, dans la procédure, ce sont bien les parties qui doivent échanger leurs conclusions. « Vous ne connaissez rien du droit », ajoute-t-elle.

Ironie du sort, l’enseignant finira par reconnaître, au commissariat, que le document en question n’était pas écrit au crayon, mais était simplement une copie.

Lors de l’audience, le juge Dème a tenté de ramener le calme dans la salle : « Vous avez confondu votre salle de classe avec la salle d’audience. Par respect pour l’institution, vous auriez dû vous conformer. Ce n’est pas une humiliation, ce n’est pas la vocation du juge. »

Le procureur a, pour sa part, dénoncé un manque croissant de respect envers les institutions de la République. Malgré les rappels à l’ordre, l’enseignant est resté inflexible dans sa position.

Le ministère public a requis un an de prison ferme. Le verdict est attendu pour le 20 mai prochain, renseigne seneweb.

6 COMMENTAIRES
  • Goumou

    Outrage à magistrat est vite évoqué s’il s’agit d’eux. Pour les autres les dossiers traînent durant des années . Le corporation de la magistrature est fatale dans la justice.

  • Gaye

    Au Senegal les magistrats ont trop de pouvoir ! C est quoi la suite ? Va t il epouser ton ex femme?

    • Saliou

      Je pense oui … Ils ont à mon avis beaucoup trop de pouvoir.

  • Thiebo

    Un an ferme, c’est méchant pour un si petit détail. Vraiment il faut être indulgent envers le pauvre. Il ne savait pas.

    • Albadrou

      Vraiment vraiment un an de prison pour ça c’est énorme

    • Ngagne Sagna

      Un an ferme entraine la radiation. Il faut lui donner trois mois avec sursis.

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