Matador : « Le fou et l’idiot de ma famille… »

Ayant grandi dans une banlieue où les pirogues partaient pour l’Europe, Babacar, à l’état civil, et Matador, en scène, a fondé un groupe de rap avec des amis. Son succès l’a amené en Belgique. Mais il a décidé de revenir. « Pour donner de l’espoir aux jeunes ».
« Quand je suis rentré de Belgique, c’était très compliqué, explique Matador. « Dans ma famille, on me traitait de fou. L’idée d’avoir eu la chance de rester en Europe et de retourner au Sénégal a fait de moi un idiot. Un choix insensé dans un pays où, jusqu’à récemment encore, même les missions des délégations gouvernementales revenaient d’Europe avec des avions à moitié vides », rapporte espresso.repubblica.it visité mercredi par senego.
« Mais j’avais un projet en tête ici. Et j’ai grandi avec la culture hip hop, qui vous enseigne comment rendre possible ce que les gens disent impossible. C’était un défi. Ils ont choisi de rester en Europe, j’ai choisi de revenir. »
Babacar, alias Matador, « rappeur, slammer, est fondateur du groupe Rap Wa Bmg 44 », un acronyme qui renvoie aux initiales des trois amis. Depuis treize ans, Matador est également président d’Africulturban, l’impossible projet sur les cultures urbaines que « l’idiot » a réalisé à Pikine.
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