Une archive inédite exhumée de l’enfance révèle qu’il se rêvait pilote. « De voiture ? Non, d’avion », répond le petit prince à son intervieweuse au collège royal. Héritier de la dynastie alaouite qui règne au Maroc depuis le XVIIe siècle, le dessein du souverain était tracé. Mohammed VI ne voulait pas être roi.
C’est ce qui ressort de l’enquête de Jean-Louis Pérez sur le souverain du Maroc. Son film dresse l’état des lieux du pays dont il a été expulsé pendant le tournage. Ce qui fait de son film un document rare. Dans le film de Jean-Louis Pérez, produit par Luc Hermann et diffusé ce jeudi 26 mai 2016. Cette archive inédite exhumée de son enfance révèle que le roi se rêvait « pilote ». « De voiture ? » « Non, d’avion », répond le petit prince à son intervieweuse au collège royal. Il n’a pas eu le choix. Héritier de la dynastie alaouite qui règne au Maroc depuis le XVIIe siècle, son dessein était tracé, indique Le Figaro, relayé par afrik.com
Le père de Mohammed VI lui ordonna, dès le plus jeune âge, de le suivre, en costume cravate, comme son ombre, dans son ombre, dans tous ses déplacements officiels. Dans les pas d’Hassan II, Mohammed VI est devenu monarque. Un homme tout-puissant que l’on ne critique pas. Ce film est un éclairage inédit sur Mohammed VI, classé au septième rang des monarques les plus riches du monde par le magazine Forbes, devant l’émir du Qatar, avec une fortune de 2,5 milliards de dollars. Selon Le Figaro, « son pays, lui, se hisse péniblement au 126e rang mondial en termes de développement et 20% de la population vivent avec moins de 2 dollars par jour ».
Toujours selon Le Figaro, Jean-Louis Pérez explore les méandres des relations entre la France et cet ancien protectorat qui « n’a pas voulu rompre avec brutalité » lors de son indépendance en 1956. « Tous les gouvernements à Paris, de droite comme de gauche, ont toujours fermé les yeux sur les dérives autoritaires, absolutistes de la monarchie. Ce film rappelle le livre choc de Gilles Perrault, Notre ami le roi, à l’époque Hassan II, sorti en 1990. L’historien revient sur cette expérience dans le documentaire. Il raconte comment de l’argent lui fut proposé par l’entourage du souverain pour que son livre ne paraisse pas. Il refusa », relate le journal français.