Manifestations annoncées en RDC lors de l’investiture de Tshisekedi
Les figures de l’opposition congolaise, Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont lancé un appel à manifester le 20 janvier, date de la prestation de serment de Félix Tshisekedi, confirmé pour un second mandat présidentiel en République Démocratique du Congo (RDC). Les deux opposants, candidats malheureux à la présidentielle de décembre 2023, contestent les résultats officiels qui voient Tshisekedi l’emporter avec 73,34% des voix.
La victoire de l’actuel président fait l’objet de controverses, marquée par des accusations de fraudes électorales. Dans ce climat tendu, des manifestations contre les résultats provisoires des législatives se sont déjà déroulées à Kinshasa, réprimées par la police. Ces législatives voyaient l’UDPS de Tshisekedi obtenir 69% des sièges au Parlement.
Dans cette atmosphère d’incertitudes, 82 candidats députés ont été disqualifiés par la Commission électorale pour fraude, une décision contestée jusqu’au Conseil d’État qui s’est déclaré incompétent face à cette affaire. L’un des candidats écartés, Gentiny Ngobila, gouverneur de Kinshasa, refuse de s’incliner et cherche des soutiens pour rétablir sa candidature.
À l’ombre de ces événements, l’Église a exprimé ses inquiétudes quant à la transparence du processus électoral. Le manque de dispositifs pour un suivi clair ainsi que l’opacité signalée par les Évêques viennent renforcer le climat de méfiance et pourraient amplifier les appels à la contestation relayés par Afrik.com.