Mali : Grève prolongée dans le secteur bancaire, impacts économiques et sociaux
Le Syndicat national des assurances, banques et établissements financiers du Mali (SYNABEF) a décidé de prolonger sa grève, entamée le 5 juin 2024, jusqu’à la libération de son secrétaire général, Hamadoun Bah, et des autres employés détenus. Hamadoun Bah a été arrêté pour faux et usage de faux.
L’annonce de cette grève, lancée sans préavis, a pris les Maliens par surprise, notamment ceux se préparant pour la fête de la Tabaski. Beaucoup craignent de ne pas pouvoir accéder à leur argent, tandis que le manque de liquidité entraîne une hausse des prix sur les marchés.
La paralysie des transactions bancaires affecte fortement le secteur commercial. Les entreprises peinent à payer leurs fournisseurs et leurs employés, ce qui ralentit considérablement l’économie nationale.
Mossadeck Bally, Président du patronat malien, appelle à une résolution rapide du conflit afin de minimiser les impacts négatifs. Le patronat milite depuis plusieurs semaines pour l’instauration d’un service minimum dans le secteur bancaire, ce qui nécessiterait une concertation entre l’État, les partenaires sociaux et le secteur privé.
Le SYNABEF bénéficie du soutien de plusieurs organisations syndicales dans les secteurs des mines, des collectivités territoriales et de l’éducation, qui réclament également la libération d’Hamadoun Bah. Si les revendications ne sont pas satisfaites, la mobilisation pourrait s’étendre à d’autres secteurs.
