Le Mali reçoit enfin l’autorisation de racheter la prestigieuse mine d’or Morila. DĂ©tenue par la sociĂ©tĂ© australienne Firefinch pendant vingt ans, elle a produit plus de 7,5 millions d’onces d’or. En proie Ă des difficultĂ©s financières, Firefinch a dĂ» se sĂ©parer de Morila pour un prix symbolique d’un dollar. Toutefois, ce transfert a Ă©tĂ© retardĂ© par un litige essentiel avec l’entreprise malienne Entreprise gĂ©nĂ©rale TraorĂ© et Frères (EGTF).
EGTF revendiquait environ 20,7 millions de dollars pour des travaux rĂ©alisĂ©s. Après des discussions prolongĂ©es, la sociĂ©tĂ© a retirĂ© sa plainte permettant ainsi au Mali de concrĂ©tiser l’acquisition. Cette opĂ©ration s’inscrit dans une stratĂ©gie plus large de nationalisation des ressources minières, renforcĂ©e par une rĂ©forme du Code minier en 2023, augmentant la participation minimale de l’Ă©tat Ă 30%.
Cette transaction s’inscrit dans un climat tendu entre le Mali et des entreprises minières étrangères. Récemment, Resolute Mining, une autre entreprise australienne, a dû résoudre un différend en versant une somme considérable au gouvernement malien. Ces événements soulignent la volonté du Mali de redéfinir ses relations avec les multinationals.
L’acquisition de Morila place le Mali comme un acteur majeur dans l’industrie de l’or en Afrique de l’Ouest. NĂ©anmoins, des dĂ©fis demeurent, notamment en matière de gouvernance, de transparence et de lutte contre la corruption, essentiels pour garantir une exploitation durable et fructueuse des ressources minières nationales.