Le président de la République a annoncé la suppression du poste de Premier ministre (Pm). Une suppression qui ne sera pas une première au Sénégal. Car, avant Macky Sall, le président Senghor l’avait fait en 1963 et Abdou Diouf en 1983.
Des actes qui ont pris fin, pour la première fois le 26 avril 1970 avec la nomination de Abdou Diouf au poste de Pm et pour la deuxième fois le 29 avril 1991 avec le retour de Habib Thiam à la primature. Deux périodes pendant lesquelles le Sénégal a connu ses plus grandes crises à savoir celles de mai 68 et l’année blanche de 1988.
Malgré la mise en place d’un nouveau gouvernement par le président Léopold Sédar Senghor, le 9 mars 1968, les étudiants de l’université de Dakar protestent contre la réduction des bourses le 18 mars de la même année. La protestation débute effectivement le 18 mai 1968. L’union des étudiants du Sénégal, au cour d’une assemblée général décrète une grève générale et illimitée le 24 mais.
Trois jours plus tard, le 27 mai 1968, il font une alliance avec l’Union nationale des travailleurs sénégalais (UNTS). Les revendications s’étendent à la dénonciation du régime, de l’impérialisme français caractérisé par son ingérence dans la vie politique et son poids dans l’économie, du chômage et de l’inadaptation du système scolaire. Cet appel à la solidarité avec le monde ouvrier est, cependant, plus symbolique qu’en France, dans un pays où le salariat et le syndicat renvoient à des situations privilégiées par rapport à la majorité de la population.
A cette période, Senghor dirigeait seul son gouvernement sans premier ministre. Même si dans ce gouvernement, il y’avait comme ministre de l’intérieur Amadou Cissé Dia et comme ministre de l’éducation nationale Amadou Makhtar Mbow.
1988 était une année électorale, il y avait donc beaucoup de secousses dans le pays et notamment l’arrestation d’hommes politique. A l’origine de l’année blanche, les élèves qui étaient en grève pour revendiquer l’annulation de la sanction pesant sur certain de leurs amis.
S’étant réunie pour créer un mouvement de contestations, la coordination des étudiants de Dakar, avec les élèves, a uni ses forces pour mener la bataille. Ils ont exigé, entre autres : la levée de l’Etat d’urgence, la libération des chefs politiques, la restitution au peuple de l’ensemble des libertés.
Pour rappel, dans le gouvernement du président Diouf, de où l’époque il n’y avait pas de premier ministre, mais un puissant Ministre d’Etat chargé des affaires de la Présidence, incarné par Ousmane Tanor Dieng et comme ministre de l’éducation nationale Ibrahima Niang.
Les événement de mai 1968 et la crise poste électorale suivie de l’année blanche de 1988 se sont déroulés pendant que le Sénégal avait supprimé le poste de Premier ministre. Après les événements qui ont tangué leur pouvoir, Senghor et Diouf avaient, à chaque fois, pris la décision de faire revenir le poste de premier ministre.
Pour la suppression du poste de Pm, Macky Sall, l’actuel président de la République, a-t-il pris en compte ces deux événements qui ont marqué l’esprit des Sénégalais?
Gouverner, c’est prévoir. Mais aussi le passé nous aide à mieux appréhender notre futur.
En 1988 jusqu’au 27 mars 2990 c’est feu Jean Collin qui était Ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence. Tanor étant Directeur de Cabinet en remplacement de feu Moustapha Ka devenu Ministre de la Culture. Merci
C est pas possibile de contunuer a bavarder allons au travaille…. Laissons le choix du peuple a gouverner . on merite ca ..