Magal Serigne Mbacké Madina, ce samedi à  Touba

Le Magal de Serigne Mbacké Madina est prévu ce samedi 4 mai à  Touba. Et retour sur la vie et l’œuvre du Saint-Homme. De Son vrai nom Serigne Mame Mor Diaara, Serigne Mbacké Madina est né en janvier 1913 à Touba.  Son Père, Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacke, Fils de Cheikh Ahmadou Bamba, est le premier Khalife de la communauté (1927- 1945) suite au rappel à Dieu de son fondateur.

Cheikh Modou Moustapha (1886-1945)

Sa mère, Soxna Aminata Lo, est la fille de Serigne Dame Abdou Rahman Lo dont le rôle prépondérant dans la formation coranique des fils de Serigne Touba, a beaucoup participé à l’impression de la marque de fabrique du Mouridisme: AL ILMi WAD DINE traduire «le savoir et la Religion».

Donc, pour comprendre la vie et l’œuvre de cet illustre homme de Dieu, il convient alors de s’intéresser de prime abord à sa généalogie.

Ses études

Celles-ci le menèrent d’abord à Tindody chez Serigne Matar Allé Lo.. Il y fit ses études en compagnie de son frère ainé Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma.

Le Saint Coran mémorisé quelques années plus tard, Serigne Matar les ramena chez leur père Cheikh Mouhamadou Moustapha, toujours à Tindody. Comme il était de tradition, leur père demanda à Serigne Matar de les accompagner rendre visite à Cheikh Ahmadou Bamba, alors en résidence surveillée à Diourbel.

Serigne Bassirou Sylla a mentionné dans son livre que le Cheikh fit réciter à Serigne Mbacké la sourate AL sadjada et à Serigne Cheikh Gaïndé la sourate Loukhman .Ce fut un franc succès.

De retour de Diourbel, il poursuivit sa formation intellectuelle chez Serigne Matar Dieng « goyar»; un érudit mouride venu de son « goyar natal » s’installer à Darou Rahman de Serigne Madiba Sylla à Touba même.

En 1930, Cheikh Mouhamadou Moustapha fit appel à un érudit mauritanien du nom de Serigne Ahmadou Dieng Hassan, fils de cheikh Hassan Dieng. Il nous a été confié que Cheikh Hassan Dieng est le premier disciple mauritanien de Cheikh Ahmadou Bamba à recevoir le Wird Maakhouss (Wird mouride).Il les lui confia donc (Serigne Mbacké Madina et Serigne Cheikh Gaïndé) pour approfondir davantage leur formation.

C’est ainsi qu’ils partirent pour la Mauritanie en compagnie de Serigne Abdou Rassoul DJIGUEL, Serigne Diop Lewna, Serigne Habibou DIENG et Serigne Gallo MBAYE.
De retour de ce séjour de huit (8) mois en terre mauritanienne avec une lettre de témoignage de Serigne Hassan DIENG, ils furent envoyés à nouveau à Diourbel où Serigne Mouhamadou DEME leur dispensait des cours à « Keur Gou Mack ». Deux ans plus tard, donc en 1932, ils reviennent à Touba pour des études chez Serigne Habibou Mbacké. C’est là-bas où Serigne Mbacke Madina se spécialisa avec Moukhtasaroul Khail tandis que Serigne Cheikh le fit avec Nouroul Absaar.

A la fin de ce cursus, Cheikh Mouhamadou Moustapha leur demanda de faire le tour des contrées du Baol et du Kadior, pour rendre des visites de courtoisie à parents, proches, disciples et alliés.
Serigne Mbacké prit départ au Kadior pour terminer par le Baol, tandis que son ainé fit le chemin inverse c’est-à-dire débuter par le Baol pour finir par le Kadior.
L’explication à ces visites nous renvoie à la Sourate Loukhman

A la fin de ces visites hautement significatives dans leurs rôles et responsabilités futures, Serigne Cheikh fut installé à « Naydé », village situé à 7 km à l’Est de Touba. Serigne Mbacké Madina quant à lui fut installé à Touba Kaél, 16 km au Sud-ouest de la ville Sainte. Touba Kaél est un village fondé en 1922 par leur père, Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké. Des terres que Sidy Ndiaye Alboury, alors chef du canton de Kael lui avait cédées.

Son œuvre

Alors tout commença par Touba-Kaél où son père l’installa en 1935. Serigne Mbacké l’y suppléa dans la formation spirituelle des talibés. Il s’occupa également de l’exploitation des vastes domaines agricoles dont les retombées servirent à financer une bonne partie de la construction de la grande mosquée de Touba. Cet édifice dont la première pierre fut posée le 04 Mars 1932 par son père.
A coté des villages et « daras » fondés par son père, il en fonda plusieurs autres pour jouer le même rôle que Touba-Kaél. Parmi ceux-ci, on peut citer : Toune Bélé, Darou Rahman en 1953, Darou Rahman khombole (dara dji) en 1954, Madina en 1934 par cheikh Mohammadou Moustapha.

A coté de ces villages, des daaras à l’image de Darou khoudoss Kael, Mbagne séo, Niamar khombole, Colobane Saloum et Bombali; exclusivement dédiés à la formation spirituelle des talibés furent également crées.
A la disparition de son frère ainé, Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma, alors Calife de Darou Khoudoss depuis 1945 suite au rappel à Dieu de leur père, Serigne Mbacké Madina devint Calife de Darou Khoudoss le 11 Mars 1978.

Serigne Mbacke Khalife de Darou Khoudoss
Réalisations
Sa première entreprise en tant que Calife de Serigne Mohammadou Moustapha fut la construction de la mosquée de Darou Khoudoss. Cet édifice symbole, est un des plus grands sanctuaires du Mouridisme. Il nous a été également confié que c’est dans ce lieu que Cheikh Ahmadou Bamba avait scellé son fameux pacte avec le Prophète Muhammad [psl].

Mosquée de Darou Khoudoss construite par S Mbacke Madina.
La pose de la première pierre fut effectuée le Vendredi 23 Juin 1978 à 10h du matin. Ce fut en présence de Serigne Mbacké Madina Khalife de Darou Khoudoss, Serigne Mahmadane Khary LO ibn cheikh Moustapha, Serigne Ahmadou Mbacké ibn cheikh Moustapha, Serigne Ibrahima Absatou Mbacké ibn Cheikh Mohammadou Moustapha et de Serigne Mbacké Sokhna LO nouveau Khalife de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma.

Huit mois et 15 jours après la pose de la première pierre, l’édifice fut inauguré le Jeudi 08 Février 1979 par la prière du crépuscule.
Cette prière inaugurale était dirigée par Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Calife Général des mourides d’alors. Y avaient assistés : Cheikh Abdoul Ahad, Serigne Mbacké Madina et quelques anonymes car elle n’avait fait l’objet d’aucune annonce contrairement à ce que certains avancent.
Ensuite, il s’attaqua à la réhabilitation intégrale de « Baïti » sise à la résidence Cheikhoul Khadim à Darou khoudoss. Puis ce fut la création du marché Mame Diaara situé en face de l’université Cheikh Abdoul Ahad.

La réhabilitation de Thivene en 1981

A l’instar des nombreux villages qui perlent l’histoire du Mouridisme, Thieyène Djoloff est l’une des étapes les plus marquantes de l’itinéraire du Cheikh: Ahmadou Bamba.

Cheikh Abdou Lahad MBACKE et Serigne Mbacké Madina.

En 1981, sur «ndiguel » de Serigne Touba Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Khalife Général des Mourides d’alors, Serigne Mbacké entreprit de réhabiliter le village symbole: THIEYENNE Il y envoya alors ses « Diawrignes » avec à leur tête Serigne Cheikh Mbacké Madina son fils ainé pour diriger les travaux. Parmi ceux-là, on peut citer: Serigne Abdou SARR, Serigne Maguette DIENG, Moustapha NIASS, Serigne Mbacké DIOP LEWNA, Serigne Mbacké SEYE et Serigne GUEYE. Plusieurs autres disciples les y rejoignirent et poursuivirent les travaux jusqu’en 1982.

Abord du véhicule de Serigne Fallou Asta DIEYE, Serigne Mbacké Madina y effectua une première visite cette même année (1982) pour se faire une idée de l’état d’avancement des travaux. Il était accompagné de Serigne Fallou Asta Dièye qui conduisait, de Serigne Baye Fall Madior, de Serigne Abdou Khoudoss Mbacke et de Serigne Moustapha Niass.

1-Cheikh Mouhamadou Moustapha (1986-1945) dixit : « Je n’ai rien de plus que Serigne Mbacké en ce qui est de la lignée de Serigne Touba. »
«Serigne Cheikh Mbacké Gaïnde Fatma est ma rémunération pour les services rendus à Serigne Touba.
Serigne Mbacké quant à lui est un bonus que mon Seigneur m’a accordé. »

2- Cheikh Mouhamadou Fadal (1888-1968) « Si Serigne Touba était revenu sur terre, Serigne Mbacké n’aurait point besoin de changer la moindre once de son attitude » (sa posture, son comportement)

« Serigne Mbacké tire sa piété là où nous tirons La nôtre.»

3- Cheikh Mouhamadou Bachir (1895-1966).
En 1963, le présentant au président Léopold Sédar Senghor lors de l’inauguration du forage de tip lui avait dit :
« Serigne Mbacké que voici est certes notre fils mais il est imbu de valeurs que nous. »

4-Cheikh Abdoul Ahad Mbacké (1913- 1989) « Serigne Mbacké n’a pas l’envergure d’un petit fils mais plutôt celle d’un fils de Serigne Touba.»

Lors de l’inhumation de Serigne Mbacké, il avait soutenu ce qui suit : « Serigne Mbacké n’a d’égal dans ce monde ici bas qu’il vient de quitter, il n’a d’égal dans l’au-delà où il se rend. »

5-Serigne Abdoul Khadre Mbacké (1914-1990) « Serigne Mbacké est digne de me représenter là où ma présence est nécessaire et je me fais son représentant là où la sienne est nécessaire.»

6-Serigne Cheikh Gaïndé Fatma (1913-1978)
Avait confié à Serigne Assane Marokhaya : « La chétiveté de Serigne Mbacké n’est rien d’autre que le résultat de sa crainte envers son Seigneur.»

7-Mame Thierno Ibra Faty (1862- 1943)
«  La prière mortuaire n’est qu’une intercession pour le salut de l’ale d’un défunt. Dieu le très ame miséricordieux aura pitié de tout défunt dont Serigne Mbacké a effectué la prière mortuaire.»

8-Thierno Mountakha TALL: (1914-2007)

« Serigne Mbacké a la pureté du Saint Coran. Quiconque devant entrer en contact avec lui se doit de faire ses ablutions »

9-Serigne NGUICK Modou Absa FALL (1855 1940)
Avait témoigné en 1929 à Nguick Fall même et en présence de Serigne Galo Mbaye, Serigne Abibou Dieng, Serigne Diop léona et de Serigne Abdou Rassoul Djigal :
« Serigne Cheikh et Serigne Mbacké sont comme les deux moitiés du Coran. Réunis, ils font un Coran complet.»

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1 COMMENTAIRE
  • SIMON LOURDINE

    Le tariquisme est une autre forme de pouvoir temporel qui se cache derière un soit disant pouvoir spirituel qui n’en est jamais un c’est que du « NGOUR DEGUISE ». Le « wilaya » ne se transmet pas par le sang, c’est plutôt une expérience très personnelle. Le prophète de l’islam est relayé par des compagnons légitimes et non sa famille. Le pape est relayé par un autre en toute légitimité et non sa famille. Il n’y a qu’au Sénégal qu’un fils ou petits fils est légitimé systèmatiquement comme « wilaya » ou « saint » dès lors qu’il est descendant de ahmadou bamba, maodo malick, baye niass, limoulaye …… etc ! Quelle aberration !
    Le tariqas n’existe nulle part dans le coran de la première à la dernière page. Voilà des individus qui sortent de leurs allucinations, peut être accompagnés de « SATAN » qui créént leurs trucs « tariqas » qui parlent d’innovations qui ne sont mentionnées nulle part dans le coran, qui se font des talibés, de l’argent et des femmes, des harams, on parle de 33 femmes ou de plus de 75 pour certains, du grand n’importe quoi ! Je ne mettrais aucun père au dessus du mien. Je ne mettrais aucune mère au dessus de la mienne. Comme être humain, et simple créature appelée à disparatre, je respecte tout le monde mais je ne mettrai personne au dessus de moi. Les organisations tariqales puisqu’il y’en a plusieurs au Sénégal doivent arrêter le mensonge et de dire clairement qu’elles font du business même si bien évidemment, ce business se fait sur le dos d’ignorants, de collabo politiciens et d’une large frange du peuple qui sait mais qui le subit injustement. Que Dieu nous débarrasse de ces cancers ! Aucune utilité pour le Pays juste des opportunistes, des profiteurs, de la mafia au sens strict du termes !
    tariqas = tapalé = exploitation à autrui = mafia = passeports diplomatiques, foncier gratuit, eau électricité impot, pécules salaire tout gratuits

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