À une semaine de l’élection présidentielle malgache, Madagascar est secoué par une vague de tension. Une manifestation de l’opposition a été sévèrement réprimée par les forces de l’ordre mercredi dernier. Le Collectif de neuf candidats, responsable de l’appel à la mobilisation dans les rues de la capitale, a vu sa manifestation stoppée par les forces de l’ordre, entraînant des affrontements.
La violence a éclaté suite à l’arrestation du député de la cinquième circonscription d’Antananarivo, Fetra Ralambozafimbololona, membre du parti de l’ancien Président Marc Ravalomanana. Son arrestation a déclenché la colère des manifestants qui ont réagi par des jets de pierres en direction des forces de l’ordre. En réponse, les forces de l’ordre ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, causant de nombreux blessés parmi les manifestants.
Plus tôt dans la journée, la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, avait tenté une médiation avec les membres du Collectif, mais celle-ci a échoué en raison des affrontements et de l’arrestation du député. Malgré cette situation, elle a demandé la libération immédiate de Fetra Ralambozafimbololona, rappelant l’immunité parlementaire dont il bénéficie.
La tension persiste à Madagascar, notamment après des appels à la retenue en fin de journée mercredi. Le 4 novembre dernier, les forces de l’ordre avaient déjà dispersé des rassemblements de l’opposition à l’aide de tirs de grenades lacrymogènes, causant de nombreux dégâts et blessures, y compris parmi les journalistes. L’Ordre des journalistes avait alors dénoncé cet incident, appelant à des mesures appropriées pour la protection des journalistes.