« Lorsque j’avais soulevé la question sur la double nationalité de Karim Wade… », Thierno Alassane Sall

Thierno Alassane Sall était l’invité, ce jeudi 10 octobre, de l’émission « Yoon Wi » de la Rfm. La tête de liste de la coalition SENEGAAL KESÉ a été interpellée sur les élections législatives du 17 novembre 2024. Pour lui, « offrir la majorité à ce régime constituerait un risque et une entrave au fonctionnement démocratique« .

Sur les mutations politiques et les différentes coalitions, il pense que les Sénégalais risquent de revoir les mêmes configurations comme lors de la précédente Assemblée à cause de l’inter-coalition. « Et ils finissent tous par se séparer à cause d’intérêts crypto personnels« , prévient-il.

« L’APR, avec tous ses beaux slogans et l’espoir qu’il avait suscité auprès des populations, n’était finalement devenue qu’une déception pour moi. Depuis, nous avons décidé de bien repenser nos alliances en politique« , explique-t-il le pourquoi de leur coalition et le choix des alliés.

Avant de poursuivre : « Abdoul Mbaye, par exemple, fut mon premier ministre, un homme bien, un véritable patriote. Lors de la confection des listes de la Coalition, sa position a été de laisser sa place à la Jeunesse. Une décision très sage de l’homme, qui s’est toujours montré à la hauteur de ses engagements. Avec lui et d’autres hommes de valeurs, nous avons mis sur pied la coalition ‘SENEGAAL KESÉ’ pour ainsi rappeler que le pays et ses intérêts sont au dessus de tous« .

Difficile, au Sénégal de faire de la politique tout en gardant ses valeurs ? 

A cet effet, TAS rappelle son agression devant l’hémicycle. « Lorsque j’avais soulevé la question sur la double nationalité de Karim Wade, beaucoup d’entre les acteurs politiques de l’opposition comme du pouvoir, savaient au fond d’eux que mon combat en ce sens était légitime, mais ils en ont profité pour me diaboliser. Allant jusqu’à dire que je travaillais pour le compte d’un autre candidat et qu’un opposant ne devrait jamais s’attaquer à un autre de l’opposition. Ceux qui proféraient ces allégations, savaient en même temps qu’ils avaient tout faux. Et voilà aujourd’hui, qu’une d’entre celles qui m’ont agressé à l’Assemblée nationale, vient devant une télé de la place confirmer ma position. Pour vous dire combien les politiques peuvent changer selon les situations du moment« , a-t-il regretté.