Le dirigeant libyen a été tué le 20 octobre 2011, lors d’une intervention militaire menée par la France et la Grande-Bretagne, a indiqué Bbc Afrique
Cinq ans après sa mort, le chaos continue de régner en Libye, un pays que Mouammar Kadhafi a dirigé pendant 42 ans, de 1969 à sa mort.
Tout est parti d’une résolution du conseil de sécurité de l’ONU instaurant « une zone de protection aérienne » et autorisant « toutes les mesures nécessaire pour protéger les civils » de frappes aériennes attribuées à l’armée de la Libye.
Cette résolution a ouvert la voie aux frappes aériennes occidentales. Elle a aussi conduit à la mort de Mouammar Kadhafi, lynché le 20 octobre 2011 après que son convoi a été bombardé par des frappes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, une organisation militaire réunissant plusieurs pays occidentaux.
La Russie, elle, avait refusé de participer à la destitution du président libyen. Cinq après cette intervention et l’organisation d’élections remportées en 2012 par les libéraux du pays, la Libye sombre toujours dans le chaos à cause des combats entre milices rivales. Plusieurs combattants fidèles à l’ancien chef de la Jamahiriya (les Forces armées libyennes), Mouammar Kadhafi, se sont retrouvés au Niger, au Mali et en Tunisie.
La déstabilisation de la Libye a favorisé l’arrivée des djihadistes de l’Etat islamique, qui mènent des attaques meurtrières dans plusieurs pays de la région.
Plusieurs observateurs accusent la France et la Grande-Bretagne de n’avoir pas préparé « l’après Kadhafi ». Cette fuite de responsabilité a été reconnue par Barack Obama, le président américain, qui a déclaré dans le documentaire « Les années Obama » : « Nous avons sous-estimé, comme nos partenaires européens, la nécessité d’être présents le lendemain de la chute de Kadhafi. » Un rapport publié en septembre dernier par le Parlement britannique critique sévèrement l’intervention militaire de la France et du Royaume-Uni en Libye.
La commission parlementaire chargée des Affaires étrangères au Royaume-Uni reproche au Premier ministre britannique de l’époque, David Cameron, de n’avoir pas défini une stratégie cohérente d’intervention en Libye.
« La stratégie du Royaume-Uni a été fondée sur des hypothèses erronées », affirment les auteurs du rapport.