Israël affirme avoir éliminé Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, lors de frappes au Liban

Israël a mené des frappes massives contre le Liban ces dernières 24 heures, ciblant spécifiquement le Hezbollah, mouvement islamique armé soutenu par l’Iran et proche du Hamas. Ce samedi 28 septembre, l’armée israélienne a déclaré avoir éliminé Hassan Nasrallah, le chef emblématique du Hezbollah.

Déclarations de l’armée israélienne

« Hassan Nasrallah est mort », a annoncé le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne, sur le réseau social X (anciennement Twitter). Cette affirmation a été confirmée par le capitaine David Avraham à l’AFP, précisant que le chef du Hezbollah avait été « éliminé ». Le général Halevi, chef d’état-major de Tsahal, a ajouté dans un communiqué :

« Nous n’avons pas épuisé tous les moyens dont nous disposons. Le message est simple : quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre. »

Silence du Hezbollah

Malgré ces déclarations, le Hezbollah n’a pas encore communiqué officiellement sur le sort de son leader. Plus de 15 heures après le raid dévastateur sur son fief dans la banlieue sud de Beyrouth, le mouvement libanais garde le silence. Une source proche du Hezbollah a toutefois indiqué que « le contact a été perdu » avec Hassan Nasrallah depuis vendredi soir.

Les frappes à Beyrouth

Les frappes israéliennes ont ciblé « le quartier général central du Hezbollah », selon l’armée israélienne. Le raid a détruit des dizaines d’immeubles dans un quartier densément peuplé, provoquant la fuite de centaines de personnes et causant au moins six morts. Les télévisions israéliennes ont rapporté que l’opération visait spécifiquement Hassan Nasrallah.

Qui était Hassan Nasrallah ?

Né le 31 août 1960, Hassan Nasrallah était issu d’une modeste famille de neuf enfants dans la banlieue sud de Beyrouth. Après des études de théologie à Najaf en Irak, il s’est engagé au sein du mouvement chiite Amal avant de rejoindre le Hezbollah lors de sa fondation en 1982.

Ascension au sein du Hezbollah

En 1992, il est devenu le chef du Hezbollah après l’assassinat de son prédécesseur, Abbas Moussaoui. Sous sa direction, le Hezbollah est devenu une force politique et militaire incontournable au Liban, représentée au Parlement et au gouvernement.

Vivant dans la clandestinité

Ennemi juré d’Israël, Nasrallah vivait dans la clandestinité depuis de nombreuses années pour échapper aux tentatives d’assassinat. Il apparaissait rarement en public, préférant s’adresser à ses partisans via des discours télévisés retransmis en direct.

Le rôle du Hezbollah dans la région

Armé et financé par l’Iran, le Hezbollah a participé à plusieurs conflits régionaux. En 2006, une guerre de 33 jours avec Israël a renforcé la stature de Nasrallah, son mouvement tenant tête à l’armée israélienne. En 2013, il a annoncé l’intervention du Hezbollah en Syrie pour soutenir le régime de Bachar al-Assad.

Influence régionale

Le Hezbollah est considéré comme un élément clé de « l’axe de la résistance » pro-iranien au Moyen-Orient, qui comprend également des groupes armés en Irak, les rebelles Houthis du Yémen et le Hamas palestinien.

Réactions et implications

La possible élimination de Hassan Nasrallah par Israël constitue un événement majeur qui pourrait avoir des répercussions importantes sur la stabilité de la région. Le Hezbollah a annoncé avoir tiré des roquettes contre des cibles militaires dans le nord d’Israël en riposte aux « attaques barbares de l’ennemi israélien ».

Tensions accrues

Les frappes israéliennes et la réponse du Hezbollah alimentent les craintes d’une escalade du conflit. La communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation, appelant à la retenue pour éviter une détérioration supplémentaire.

Alors qu’Israël affirme avoir porté un coup sévère au Hezbollah en éliminant son chef historique, le silence du mouvement libanais laisse planer le doute sur le sort réel de Hassan Nasrallah. Si cette information est confirmée, elle pourrait marquer un tournant significatif dans les relations entre Israël et le Liban, ainsi que dans l’équilibre des forces au Moyen-Orient.