Face aux défis récurrents de l’école sénégalaise, le gouvernement cherche à améliorer le déroulement des enseignements-apprentissages. Depuis plusieurs années, le système éducatif public souffre d’une série de problèmes tels que le manque d’enseignants, l’insuffisance de salles de classe, le déficit en mobilier scolaire, les grèves répétées et l’utilisation d’abris temporaires. Ces problématiques ont un impact significatif sur la performance globale du système.
Dans ce contexte, le Conseil des ministres a annoncé la création d’un Conseil supérieur de l’éducation et de la formation, visant à améliorer la coordination et le suivi des activités scolaires et universitaires. Cet organe sera rattaché à la Primature et aura pour mission de superviser le Programme national de l’Éducation et de la Formation en collaboration avec tous les acteurs concernés.
Le Président Bassirou Diomaye Faye a également insisté sur l’importance de lancer rapidement un programme pour éliminer les abris provisoires et construire des établissements conformes aux normes. Il a souligné la nécessité d’aligner le nouveau programme éducatif national sur les valeurs historiques et culturelles du pays tout en prenant en compte les défis contemporains, notamment ceux liés au numérique et à l’intelligence artificielle.
Récemment, le ministère de l’Éducation nationale a affecté 1 500 enseignants aux niveaux préscolaire, élémentaire et aux daaras modernes, ainsi que 501 professeurs pour les lycées et collèges. Cette initiative visait à combler les départs massifs dus à un mouvement national de mutation des enseignants, qui avait retardé le démarrage effectif des cours dans certaines régions.
Lors d’une réunion préparatoire pour la rentrée scolaire, trente mesures ont été décidées pour assurer une rentrée réussie. Parmi celles-ci, l’octroi de ressources pour la réhabilitation de 100 000 tables-bancs et l’achat de 70 275 nouveaux. Ces mesures sont saluées par les acteurs de l’éducation, mais ces derniers appellent à une consultation préalable pour éviter les doublons et les blocages futurs.