L'Etat est à l'origine du malaise social, Par Serigne Fallou Mbacké

Trois choses expliquent la récurrence de la violence  et des crimes crapuleux en cours au Sénégal.

Premièrement, les politiciens, obnubilés par le pouvoir, s’adonnent à des sacrifices humains, surtout à la veille de joutes électorales. Me Abdoulaye Wade qui a perdu les élections en 2012 n’accusait-il pas un de ses lieutenants, un grand responsable de parti aujourd’hui de s’adonner au sacrifice d’albinos?

Toujours dans cette fourchette de temps, au deuxième tour des élections présidentielles, d’autres hommes politiques avaient été accusés des mêmes sacrifices. Ces fait sont collaborés par la diffusion d’un audio émanant d’un grand chef religieux. Avec un contenu effarant accusant les tenants actuels du pouvoir d’être trempés dans des sacrifices.  C’est pourquoi, nous sommes en train de récolter aujourd’hui les mauvaises graines qu’on a semées.

C’est pourquoi, toutes sortes de malheurs s’abattent sur le Sénégal: meurtres, assassinats, accidents, morts subites.

Deuxièmement, le manque d’autorité de l’Etat concourt à l’instauration galopante de la violence, des crimes gratuits et des accidents de la circulation. C’est de bonne guère pour les voleurs qui s’arment  jusqu’aux dents pour s’attaquer à d’honnêtes citoyens. Idem pour les jeunes filles ou femmes qui pratiquent la prostitution, au nom d’une démocratie importée qui est en déphasage avec nos réalités, nos traditions. Où sont les droits de la femme, les droits des enfants? Si de tels scenari se fossilisent, le Sénégal ira lamentablement vers le gouffre, parce que, l’avenir du pays, la jeunesse n’aura pas un avenir radieux.

Troisièmement, la drogue, la prolifération des bars etc font légion dans notre pays et participent à la dépravation des mœurs, à l’augmentation des crimes, des assassinats, des accidents etc. La pauvreté, l’argent et la femme mènent à toutes sortes de dérives. L’exemple du meurtrier de Fatouma Matar Ndiaye, Samba Sow, qui tentait de voler de l’argent pour en donner à sa fiancée est illustrative de ce malaise qui gangrène notre société.

Tous ces fléaux ont trouvé un terreau fertile chez nous, parce que, l’éducation de base est le chaînon manquant dans toutes ces couches sociales. Si on n’y prend garde, les tueries qui se déroulent en plein jour dans certains pays africains risquent de trouver refuse et pour longtemps au Sénégal.

Les populations ont délégué leur pouvoir à l’Etat. Mais l’Etat a failli à sa mission de sécurité publique. Il a oublié peut être que la sécurité est un droit  pour tous.  Il faut qu’il veille à ce que  les responsables de forces de sécurité protègent les populations. Le ministre de l’Intérieur doit démissionner face à cette vague de violence et d’insécurité.

Maintenant, que l’Etat délaisse un peu la construction d’infrastructures pour se  consacrer à l’épanouissement de la population.

Serigne Fallou Mbacké

Touba