« L’Etat devrait changer de paradigme économique en multipliant ses sociétés nationales minières… »

Depuis plus d’un demi -siècle (50 ans), les réserves de calcaire Sénégalais sont extraites pour la production du ciment . Le Sénégal regorge de calcaire riches et abondantes de plus de 300 millions de tonnes, le positionnant ainsi comme pionnier dans la sous -région Ouest Africaine. L’industrie de la cimenterie a débuté au Sénégal avant les indépendances.

C’est plus précisément en 1948 que le premier sac de ciment est sorti de l’usine de la Société de chaux et du ciment créée par André lindenmeyer. L’usine trône à mi-chemin entre Rufisque et Bargny, en bordure de la route nationale avec une capacité de 40 000 t /an . A partir de 1978, la cimenterie est nationalisée et prend le nom de Société Commerciale de Ciment (SOCOCIM) leader historique. Aujourd’hui, cette production est passée de 40 000 t/an à 3 000 000 t /an.

Au début des années 2000, le libano-syrien latfallah Layousse se lance sur l’implantation de CIMENT DU SAHEL, une nouvelle cimenterie installée dans le village de Kirène non loin de Diass, pour disputer le marché de SOCOCIM. Ciments du Sahel bouscule le marché local et marche sur les plates-bandes de sa devancière en inondant le marché sous-régional. Dans le cadre de son plan de développement, l’Etat du Sénégal a récemment autorisé l’extension sur une réserve de 236 ha à Bandia pour la construction d’une troisième ligne ce qui augmentera sa capacité de production .

Considérant ainsi le Sénégal comme une ressource stratégique à long terme, le groupe du milliardaire nigérian Aliko Dangote décide donc d’y investir. Les intentions du groupe nigérian sont annoncées dès 2007. Du fait de quelques péripéties liées notamment à un litige foncier et une indisponibilité de l’énergie, l’usine située à Pout, à environ 60 km de Dakar, et qui devait être opérationnelle en 2012, ne démarrera ses activités qu’en fin décembre 2014. Dangote Cement dispose ainsi de l’usine la plus petite mais aussi la plus récente avec une capacité de production de 1,5 millions de tonnes par année.

En trois ans d’activités, la dernière-née des cimenteries du Sénégal a semblé trouver sa place singulièrement sur le marché local où elle concentre ses efforts, laissant ainsi l’essentiel du marché de l’export à ses deux devancières. Le ciment référencé type 42 ,5 a bouleversé le marché obligeant la cimenterie historique Sococim qui fournissait que le 32,.5 a débuté cette même production
Malgré la présence de ces trois (3) cimenteries, les sénégalais continuent à payer cher la tonne de ciment vendu 70 000 F CFA aux consommateur final pour leurs travaux de BTP. A l’insu de l’Etat du Sénégal, on dirait que les cimentiers ont trouvé un accord express pour s’arranger de ne pas baisser le prix du ciment .

Pourquoi l’Etat du Sénégal ne devrait -il pas investir sur une cimenterie dénommé SEN CIMENT SA, qui sera une championne industrielle nationale en créant des milliers d’emplois directs et indirects?

Monsieur le Président, l’Etat du Sénégal devrait changer de paradigme économique en multipliant ses sociétés nationales minières à travers la SOMISEN (Société Minière du Sénégal) récemment mise en place par le gouvernement. L’Etat ne doit plus se focaliser sur des impôts et taxes relatif aux codes des mines pour le financement de son développement et ses projets structurants pour les Sénégalais.

Aujourd’hui le territoire Sénégalais dispose suffisamment de réserves calcaires pour l’implantation d’une usine de production sous le code Sénégal SEN CIMENT SA.

Au Sénégal, on note plusieurs zones de réserves calcaires exploitables pour le ciment entre autres :

Les calcaires de Bargny et Rufisque situé à 20 km de Dakar
Les calcaires du paléocène affleurent essentiellement sur une bande Nord-Sud du Lac Tamna au Nord jusqu’au Sud-Ouest de Mbour sur une largeur d’environ 10 km.
Les calcaires de Bandia et de Pout sont situés dans les forêts classées de Thiès
Les blocs massifs fossilifères et très dures de Popéguine Deyane
Les calcaires massifs coquillers à Mbour
Les blocs durs et très karstifiés à Panthior
Les calcaires de la vallée du ferlo affleurant Keur Momar Sarr à 1 km au sud de Mbeuleukhé et à Yang Yang
Les calcaires de la vallée du fleuve Sénégal affleurant Ourossogui, Ogo, Kanel et à l’ouest de Thilogne.

Tous les pays développés ont réussi à implanter des entreprises lourdes qui génèrent des milliers d’emplois et des ressources financières importantes. Ces ressources peuvent refinancer d’autres secteurs de l’économie du Sénégal. Le Sénégal doit pleinement profiter à exploiter ses importantes réserves minières éparpiller un peu partout sur le territoire. Durant des décennies, on note juste la présence des entreprises étrangères dans les industries lourdes comme la cimenterie et l’exploitation des autres minerais comme l’or, le phosphate, le fer, le zircon etc. L’Etat détient à travers le code minier de faibles parts sur le capital des sociétés minières installées.

Zircon et ilménite, ressources minières d’avenir pour le pays

Les ressources en métaux lourds sont connues depuis de nombreuses années mais le Sénégal n’est entré que très récemment dans le club fermé des pays producteurs de zircon et d’ilménite. Le gisement de « Grande Côte » exploité depuis 2014 représente la 3ème plus grande réserve de zircon et d’ilménite au monde.

Le français ERAMET et l’australien MINERAL DEPOSITS sont à l’origine du projet et ont investi 650 millions de dollars (un des plus gros investissements jamais réalisé au Sénégal). La production annuelle de la mine est estimée à 85 000 tonnes de zircon et 575 000 tonnes d’ilménite sur une durée d’au moins 20 ans. La mine devrait couvrir 7 % de la production mondiale de zircon. D’autres réserves de moindre importance, mais avec une forte teneur en métaux lourds, ont été trouvées à Lompoul et en Casamance et pourraient être prochainement exploitées. L’Etat du Sénégal doit penser à monter sa propre pour l’exploitation et commercialiser le zircon

Cette nouvelle unité va d’avantage changer les donnes et baisser drastiquement le prix du ciment au bonheur des consommateurs en corrélation à la loi sur l’offre et de la demande qui déterminera la baisse du ciment. Cette cimenterie peut être même le levier de développement économique pour construire le Sénégal.

Les investissements pour le démarrage d’une unité de production de ciment à capacité de 10 000 t/jour avoisine 350 Milliards de F CFA et qui peut être inscrit sur le BCI (Budget Consolidé d’Investissement) par un plan triennal sur les années budgétaires 2022-2023-.2024.

L’autre option est de faire un appel public à l’épargne pour financer le projet d’investissement de cette cimenterie SEN CIMENT SA par l’émission d’obligations progressivement chaque année dont des sociétés privées ou les particuliers nationaux sénégalais peuvent acquérir sans difficulté avec une rémunération satisfaisante.

Certes, l’Etat du Sénégal a fait des progrès sur le secteur tertiaire par la construction des routes, autoponts, autoroute à péage, création de compagnies nationales fortes, mais le cap du développement passe inévitablement par l’industrialisation et la mise en place des champions nationaux qui devront être financés par le gouvernement du Sénégal ou par les privés nationaux à travers des programmes structurants.

Nous recommandons fortement une étude de mise en place d’une cimenterie nationale Sen Ciment SA à travers les deux (2) options proposées ci-dessus qui ne sera que bénéfique pour le gouvernement du Sénégal, sachant que la main d’œuvre et les compétences nécessaire pour l’étude, la réalisation, la mise en service, l’exploitation et la maintenance, des instances de décisions jusqu’à main d’œuvre ouvrière sont disponible au Sénégal.

* DOUDA GAYE

4 COMMENTAIRES
  • rené Diagne

    belle contribution. mr gaye

  • Sham notaire

    Idée pertinente

  • Malick Diallo

    efectivement le senegal doit chance le pratigme ce pays est tres riche enresiurces miniere mes domage il est male gerer par letat coronpu avec le phosphase arrive en eutope ont nas fafrique des carreaux est il nous le revend pour quoi pas faire iu creer des indistrie pour faire travailler nos enfants ou lor de saboda il nous nous passe sous le nez ont ny gagne absoulument rien ou edy le silcon ideme ont ny gagne rien le gaz le petrole nest pas encor arrivès ce pays est extrement riche cher enfants reveillez vous allez ci prendre vos cartes inscrivez vous sur les listes electorale ensibiliser vos Mamans est vos soeurs il est temps ce pays doit changer ont nest extrement riche . reveille vous ont peux inaugurè des centaines dhopitaux si ont gere bien nos ressources ont nest plus riche que la liby . Macky sall pouvez faire plus mes acctuellement il ne fait que poudre aux yeux .

  • Babacar Ndiaye

    très belle contribution le grand.

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