Les « vrais » avocats de Habré dénoncent  la multiplication des violations du droit…

Les avocats du Président Habré, par le présent communiqué rendu public ce week-end, entendent dénoncer la multiplication des violations du droit et de la procédure mis en œuvre depuis la réouverture du procès le 7 septembre dernier.


Ils ont constaté que le calendrier qui organise la tenue des audiences a été « conçu par le procureur Mbacke Fall et n’est constitué que de témoins à charge. Il est hallucinant de voir que le président du Tribunal et les autres juges mais aussi les avocats d’office aient pu valider un tel planning en violation de tous les principes les obligeant à conduire une procédure à charge et à décharge ».

Tout au long des débats, poursuit le communiqué, « le procureur Mbacke Fall a imposé son autorité au président de la Chambres d’Assises, qui a semblé ne pas maîtriser le déroulé des audiences, et laisse le procureur les organiser à sa guise, il en a été, de même, dans la gestion du trouble d’audience ».

A en croire les avocats de Habré, plusieurs personnes ont été auditionnées et ont été présentées comme des témoins or, disent-ils, il était important de préciser qu’elles étaient des témoins à charge.

« Ces personnes, édifient-ils, avaient eu accès illégalement aux documents du dossier et l’ont reconnu à la barre. En outre, la qualité de témoin peut-elle être attribuée à un juge d’instruction belge qui a eu à traiter cette affaire, à poser des actes et à mener une procédure uniquement à charge en violation de ses obligations professionnelles, comme il a eu à le reconnaître ? »

En outre, informent les avocats de Habré, « tout au long de cette quinzaine, les juges composant la Cour, de même, que les avocats d’office ne maîtrisaient pas du tout le déroulement des événements politico militaires du Tchad. Aussi leur posture a été de délivrer des satisfecit à tout vent ».

Tous ces faits, constatent-ils, démontrent « le caractère discriminatoire de la procédure, son iniquité et le fait qu’aucune évaluation de la chaîne de responsabilité ne peut être faite ».

Ainsi, ajoute le communiqué, « le président Habré entend une nouvelle fois dénoncer, par la voix de ses seuls avocats, les violations de ses droits commises par les avocats d’office, dont les quelques effets de manche ne sauraient faire illusion, quant à leur participation effective, par leur présence inutile validant les CAE et leur cadre procédural, à une œuvre d’injustice et qui ne cessent soit de remercier les experts de l’accusation pour leur professionnalisme ou leur travail scientifique, soit de proposer de retirer leurs questions si elles sont susceptibles de gêner les témoins compte tenu de leur implication dans le régime de Deby ».

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