Les « plantes oubliées » : une clé pour l’avenir alimentaire de l’Afrique ?

La Journée mondiale de l’alimentation se tient ce 16 octobre sous l’égide de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Le thème de cette année est « Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs ». Selon la FAO, bien que la production alimentaire mondiale soit suffisante, 733 millions de personnes souffrent encore de la faim, notamment en raison de conflits, de changements climatiques et de ralentissements économiques. Les pays du Sahel sont particulièrement touchés.

SOS Sahel et ses partenaires s’engagent à atteindre l’Objectif de développement durable numéro 2, qui vise à éliminer la faim et à promouvoir une agriculture durable. Ces objectifs, adoptés par 193 pays de l’ONU en 2015, sont essentiels pour un développement durable d’ici 2030.

Dans le Sahel, l’accent est mis sur des systèmes agricoles durables adaptés à l’environnement fragile. L’approche privilégiée repose sur des solutions locales et un soutien à l’agriculture locale, notamment en valorisant les plantes africaines « oubliées ».

En s’appuyant sur le 17e Objectif de développement durable, regroupant divers acteurs comme des producteurs et des chercheurs, SOS Sahel cherche à partager des idées novatrices pour améliorer l’agriculture au Sahel.

Le défi est immense : 32 millions de personnes en Afrique de l’Ouest souffrent d’insécurité alimentaire. L’agriculture, principale source de revenu pour la majorité des habitants, subit les conséquences de l’insécurité régionale et de la fluctuation des prix alimentaires.

Pour résoudre ce problème, il est crucial de valoriser des cultures locales comme le fonio. Ces plantes, adaptées au climat aride, peuvent jouer un rôle dans la sécurité alimentaire.

En 2024, une alliance pour promouvoir ces cultures oubliées a été lancée, en partie dirigée par le chef Pierre Thiam.

La solution résidant dans l’essor des petites exploitations familiales, il est essentiel d’augmenter les investissements dans ce secteur. Les femmes, au cœur de l’économie rurale, jouent un rôle crucial. Des projets comme celui de Dar Salam, où les femmes sont formées à la culture du fonio, en sont la preuve.

Ce 16 octobre, un appel est lancé pour renforcer les partenariats et assurer la sécurité alimentaire future grâce aux plantes locales et à la coopération.

Les signataires de cet appel incluent Jean Lelong, Remi Hemeryck, Pedro Diouf et Pierre Thiam.