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Les mouvements de soutien ou mouvements à soutenir : la grande farce politique

Le mouvement de soutien est un mouvement social. Dans son fonctionnement, il ressemble au parti politique. A cette différence près que pour ce dernier, le chef est élu. Mais la préoccupation reste la même : porter au pinacle un leader.

A l’Apr, les mouvements de soutien sont désignés sous le vocable de structures intégrées. Sous d’autres cieux, notamment dans les pays à démocratie achevée, ils s’identifient à des courants de pensée. Mais avec la déchéance du chef de parti soutenu, le mouvement l’accompagne dans sa descente aux enfers. Où sont aujourd’hui, ces milliers de mouvements de soutien à Me Wade ? Tous au purgatoire ! Et, il en sera de même avec l’actuel Président, Macky Sall, en faveur de qui les mouvements dits de soutien foisonnent.

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En général, le mouvement est  créé sein du parti pour, justifient ses adeptes, enrôler ceux qui ne sont pas dans les partis. Lesquels partis ont failli à leur rôle d’animation,  d’encadrement, d’éducation et de formation. Pour faire court; ils pallient les défuntes écoles des partis.

Toutefois, au Sénégal, pays de tropicalisation des principes démocratiques, comme les machines électroménagers issus d’Europe, dans une casuistique politique froide, les mouvements de soutien deviennent de plus en plus des mouvements à soutenir. Car, ils semblent être mis sur pied pour se faire voir de la sommité présidentielle, à qui on vendra l’électorat que constituent les affiliés présentés comme obéissant au bon vouloir de la tête de file du mouvement.

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De là, la floraison des mouvements de soutien qui, outre leur fonction psychologique, ont une finalité pécuniaire.
Tout compte fait, le leader du mouvement de soutien recrute au sein et hors du parti, parce que ne bénéficiant pas d’un strapontin dans l’appareil de gestion du pouvoir. Et là réside leur incongruité, car le militant du parti n’a pas besoin d’adhérer au mouvement de soutien pour donner sa voix électorale au parti, tout comme le non-aligné politique qui, s’il doit donner la sienne, n’a pas besoin d’intégrer cette sorte d’annexe du parti.

En définitive, le chef du parti a-t-il vraiment besoin de ce soutien ? La question carbure, parce qu’au delà du prestige et de la cosmétique partisane, le mouvement de soutien est souvent une coquille vide, n’apporte aucune plus-value au parti. Au contraire, l’initiateur se sucre sur le dos des membres, s’il en existe. Et, lors de grandes mobilisations, on loue du monde pour gagner la sympathie du chef qui se glorifie de ce soutien, tout en sachant que derrière, c’est le désert.

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8 commentaires

  1. idrissa diallo

    ce n’est pas toujours le cas avec les mouvements de soutien.

    l’analyse ne fait pas voir la faiblesse de certains représentants de partis vomis et qui par les termes de mandat s’accrochent ^pour ne rien apporter.


    • papi

      lol des militants aussi impoli beug niou diohh reww mi séne leaders sénégalais meunoul wah té dou wahh lou niaww maxala si sonkolait nguéne ko donou wéé xassté rekk


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