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Les filles de Chibok, une décennie après : le long chemin vers l’oubli

Dix ans se sont écoulés depuis l’enlèvement massif qui a frappé le Nigeria et le monde entier. Les lycéennes de Chibok, aujourd’hui éparpillées et pour beaucoup libérées, restent marquées par leur passé. À RFI, elles ouvrent leur cœur sur la longue séquestration subie aux mains du groupe armé Boko Haram, tout en exprimant leur sentiment d’abandon par les autorités.

Jummai Mutah, qui a retrouvé la sécurité loin de Chibok, exprime une résilience teintée de douleur : « J’ai déjà pardonné aux membres de Boko Haram… mais quant à oublier… Je demande encore à Dieu pour qu’il me fasse oublier tout le passé. » Un pardon qui n’efface pas les cicatrices laissées par la terreur vécue.

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Quant à Amina Nkeki, mère d’une fille née en captivité, elle bénéficie d’une aide fédérale et a repris ses études. Mais les récents enlèvements dans les écoles du nord-ouest nigérian réveillent ses traumatismes : « Je ne cesse de me demander quand tout cela va s’arrêter. » Une interrogation qui renvoie à l’impuissance ressentie devant l’insécurité persistante dans le pays.

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