Bissau a vécu pendant 48 heures au rythme des journées dédiées au guide chérifien Cheikhna Cheikh Mahfouz Aïdara, dont la vie et l’œuvre ont été revisitées dans la capitale par des dignitaires chérifiens de la Gambie, de la Mauritanie, de la Guinée et du Sénégal qui voient en lui, « un véritable facteur d’intégration des peuples en Afrique de l’Ouest« .
En ce samedi matin, plusieurs bâtiments publics du centre-ville de Bissau restent encore portes closes. Les stations-services, les kiosques de transfert d’argent et les multiples étales meublent le décor. Les taxis bleu-blanc et les minicars jaune et bleu se disputent l’unique voie principale qui traverse toute la ville à coup de klaxons.
Les communautés chérifiennes ont investi la place publique de Bayrou Azouga en plein centre-ville, où se tiennent les journées Cheikhna Cheikh Mahfouz Aïdara. Une tente imposante attire l’attention des passants. L’habillement des chérifs et celui des centaines de fidèles, souvent vêtus de grands boubou surmonté d’un turban, contraste nettement avec la tenue plus décontractée des filles qui accourent vers les discothèques et autres bars.
La tonalité des séances de zikr et de récitals de Coran tranche malgré tout avec l’ambiance rythmée autour de nombreuses discothèques de Bissau qui distillent de la musique de façon ininterrompue.
Malgré cette ambiance caractéristique d’une ville à l’atmosphère festive, plusieurs musulmans de la Guinée Bissau sont venus répondre à l’appel des communautés chérifiennes du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie.
« Il nous faut ces genres de manifestations à Bissau. Nous gardons beaucoup espoir que l’influence de Cheikhna Cheikh Mahfouz sera une bonne chose pour l’intégration ouest-africaine« , s’est félicité le Premier ministre de la Guinée Bissau, en présidant la cérémonie officielle de ces Journées dédiées à Cheikhna Cheikh Mahfouz Aïdara.
« Une étude sérieuse de l’œuvre de Cheikhna Cheikh Mahfouz Aïdara nous aidera sans nul doute à mieux réussir l’intégration sous régionale. Au Sénégal, en Mauritanie et en Gambie, son influence n’est plus à démontrer. C’est pourquoi nous avons fait cap à Bissau où le Cheikh est passé dans les années 1800 pour répandre l’Islam« , a expliqué Chamsidine Aïdara qui a parlé au nom de la famille lors de la cérémonie officielle.
A l’initiative des communautés chérifiennes de la sous-région, cette manifestation a réuni pendant 48 heures, dans la capitale bissau-guinéenne, des délégations officielles et des fidèles du pays mais aussi de la Gambie, de la Mauritanie et du Sénégal, avec comme maître d’œuvre Cheikh Atab Kébanding Aïdara.
Réunis à la place publique de Bayrou Azouga, au cœur de la capitale bissau-guinéenne, les communautés chérifiennes ont multiplié les séances de zikr, de récital de Coran ainsi que des conférences publiques autour de la vie et l’œuvre de Cheikhna Cheikh Mahfouz Aïdara.
Des prières pour la paix et la stabilité de la Guinée-Bissau ainsi que celles de la sous-région ont été formulées par les autorités chérifiennes qui ont plaidé pour une « intégration des peuples à travers l’œuvre de Cheikhna Cheikh Mahfouz Aïdara ».
Né en 1855 à Hoad, en Mauritanie, Cheikh Mahfouz Ould Cheikh Abba Aïdara repose depuis 1919 à Darsalam Chérif, qu’il a fondé en 1913. Situé dans la commune de Kataba 1, dans le département de Bignona, dans la région de Ziguinchor, Darsalam Chérif reste une marque indélébile du passage de Cheikh Cheikhna Mahfouz Aïdara.
Ce saint homme reste l’un des guides religieux dont l’action impacte toujours directement ou indirectement sur le vécu quotidien de certaines populations de l’Afrique de l’Ouest dans sa mission d’expansion de l’Islam.
Durant sa vie, Cheikh Mahfouz œuvra pour l’expansion de l’œuvre de son ancêtre et prophète de l’islam Mohamad (PSL) en Guinée Bissau, en République de Guinée, au Mali, en Gambie et au Sénégal, plus particulièrement chez les balantes et les diolas de la région naturelle de la Casamance, renseigne une biographie du Cheikh dont copie est parvenue à l’APS.
bonne continuation mon oncle k dieu vous protége