Après avoir observé 72 heures de grève, du mardi 20 mars 2018 au jeudi 22 mars 2018, les travailleurs de la Justice (Sytjust) tirent un bilan positif. Et sont résolus à continuer et à intensifier la lutte.
« La mobilisation des travailleurs de la Justice a été une réussite totale sur toute l’étendue du territoire national. Le mot d’ordre de grève décrété par le Bureau exécutif national (Ben) a été très largement respecté par l’écrasante majorité des membres du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) », note le communiqué parvenu à Senego.
Il en a résulté que le ministère de la Justice, les Cours et Tribunaux étaient, en un mot, poursuit le Sytjust, tout le service public de la Justice a été bloqué.
« Les audiences ont été renvoyées et la délivrance d’actes administratifs et judiciaires n’a pas été possible. Pendant 72 heures, il n’y a pas eu de justice au Sénégal. L’exercice du pouvoir judiciaire a été sévèrement entravé », se glorifient les travailleurs de la Justice.
Par ce mouvement d’humeur, disent-ils, « les syndicalistes comptent protester contre le manque de sincérité que lui a manifesté le gouvernement qui, apparemment, remet en cause la mise en œuvre effective des réformes qu’il avait pourtant initiées d’un commun accord avec le Sytjust« .
Par ailleurs, le Sytjust exige, par la même occasion, l’amélioration significative des rémunérations dans le secteur public de la Justice par l’octroi d’une indemnité représentative de logement, d’une prime d’incitation à la célérité et par l’augmentation de l’indemnité de participation à la Judicature.
Pour cette raison, ajoute le communiqué, « les travailleurs de la Justice sont résolus à continuer et à intensifier la lutte jusqu’à la satisfaction de toutes leurs revendications sans laquelle la Justice sénégalaise mourra de sa très belle mort ».