Le Sénégal face au défi du suicide : statistiques préoccupantes révélées

Le Sénégal face au défi du suicide : statistiques préoccupantes révélées

Au Sénégal, le taux de suicide atteint 9,4 cas pour 100 000 habitants, dépassant légèrement la moyenne mondiale fixée à 9, selon les déclarations de la psychiatre Aida Sylla dans un entretien rapporté par nos confrères de Sud Quotidien. En poste au Centre national hospitalier universitaire (CHU) de Fann à Dakar, Aida Sylla souligne que « le suicide est une réalité persistante en Afrique et au Sénégal », plaçant le pays au-dessus de la norme mondiale.

Dans ses explications, Sylla précise que le taux de suicide le plus élevé en Afrique subsaharienne est observé au Lesotho, avec un chiffre alarmant de 72 suicides pour 100 000 habitants. Elle rappelle que la question du suicide n’est pas nouvelle dans la région, citant des études remontant à 1938. En AOF (Afrique Occidentale Française), Germaine Le Goff avait observé 76 suicides entre 1930 et 1935, les principales causes étant liées à l’honneur, la passion et la culpabilité.

La psychiatre évoque également des données plus récentes, avec 439 tentatives de suicide enregistrées au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar entre 1992 et 1996. Les modes opératoires les plus fréquents comprenaient l’overdose de médicaments et l’ingestion de substances toxiques. Les motifs tournaient souvent autour de conflits familiaux ou de tensions conjugales.

Un exemple tragique et récent illustre cette problématique : le 10 février dernier, un étudiant en Master à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis s’est suicidé, laissant derrière lui une lettre exprimant un profond sentiment d’isolement et de tristesse.

Ces éléments, partagés avec nos confrères de Sud Quotidien, soulignent la nécessité de prendre des mesures pour comprendre et prévenir ce phénomène alarmant au Sénégal.

2 COMMENTAIRES
  • YES

    Le phénomène du suicide est expliqué par la psychologie relationnelle du professeur René Girard. Sa cause profonde est la réciprocité mauvaise.

    Il n’y a que trois attitudes possibles face à la violence dont une personne se dit victime ( à tort ou à raison ) :
    1) La réponse catholique : « aimez vos ennemis »
    2) La réponse révolutionnaire : la violence
    3) L’auto-destruction : le suicide.

    Depuis que le Musulman soufi El Hadj Oumar Tall et tous ses talibés armés ont été abattus par l’armée de la République philosophiquement laïque dite française, tous les imams soufis sénégalais ont renoncé à
    1) porter une arme ;
    2) tuer tous les militaires qui ont tué au moins un Musulman ;
    et ils enseignent que « l’Islam est une religion d’amour, de tolérance, de pardon et de paix ».

    Donc que font-ils lorsqu’ils sont confrontés à la violence des lieutenants de Macky Sall ?ou à la violence économique ou à la violence fiscale ?

    Ils s’auto-détruisent : ils boivent de l’alcool ou / et consomment des drogues ou ils se suicident.

Publiez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *