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"Le Sénégal à l’ère de l'agriculture moderne", Par Mamadou Faye

L’hivernage 2016 est prévu pour être normal si l’on se fie aux prévisions de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (Anacim) qui prévoit un cumul de la pluviométrie pour la période de juillet-août-septembre normal à excédentaire dans tout le territoire sénégalais.

Depuis l’accession au pouvoir du Président Macky Sall, le gouvernement du Sénégal mène une politique qui assure un développement agricole intensif, ce qui explique l’augmentation des productions agricoles notées ces dernières années. Grâce au Plan Sénégal Émergent (Pse), le Sénégal est aujourd’hui en voie d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. La souveraineté alimentaire qui a toujours été une vaine utopie de plusieurs générations est à portée de main grâce à une vision qui permet aux paysans sénégalais de se muter en agriculteurs par le productivisme.

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À la fin de la deuxième guerre mondiale, les pays européens considéraient essentiel de garantir leur approvisionnement alimentaire dans un contexte économique et politique très défavorable à l’agriculture. L’autosuffisance alimentaire était devenue le leitmotiv de la plupart des plans nationaux de développement avec le processus de rationalisation technologique de l’agriculture. Autrement dit, il s’agissait d’atteindre une productivité maximale communément appelée le productivisme.

Au 21éme siècle, il est inconcevable qu’en Afrique noire plus particulièrement au Sénégal que l’on parle de paysans au lieu d’agriculteurs modernes. Le mot paysan que je juge personnellement péjoratif renvoie à un vieil homme maigre vêtu de haillon, les traits du visage marqué par la fatigue et qui vit au rythme des saisons sans aucune perspective d’avenir.

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Le concept de productivisme est aujourd’hui mis en place par le gouvernement du Sénégal à travers le volet Programme de Relance et d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture au Sénégal (Pracas) qui soutient l’industrialisation du secteur agricole avec la création de domaines agricoles, de fourniture de tracteurs, de subvention des semences et des intrants agricoles permettant la hausse record de 57% de la production en 2015. La production globale de la campagne céréalière 2015 est estimée à 2.271082 tonnes, soit une hausse de 82% par rapport à l’année 2014. Quant à la production arachidière, principale source de revenu des agriculteurs, elle a connu une hausse de 68% et s’établit à 1.121474 tonnes. C’est dans cette optique de surproduction que l’état a distribué plus de 20.000 unités de matériel attelé, en plus de 2.000 tracteurs pour un coût global de près 82 milliards de francs Cfa pour la campagne de 2016-2017.

Avec ces résultats probants, le président Macky Sall a compris qu’il est indispensable de soutenir la permutation du paysan vers l’agriculteur moderne par le productivisme. La modernisation de l’agriculture ainsi que la construction d’infrastructures de dernière génération ont permis la relance de l’économie sénégalaise avec une croissance de 6.5% en 2015, chiffre confirmé par Le Fonds Monétaire International (Fmi).

Grâce au Pse qui a apporté une profonde évolution dans la politique agricole, le Sénégal est en route vers l’émergence et les prévisions d’une croissance de plus de 7% pour l’année 2016 restes favorables.

La transformation du paysan sénégalais en agriculteur sénégalais soutenu par le Pse est la réponse adéquate au Président Sarkozy qui disait dans son fameux discours de Dakar : « Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès ».

Le prochain défi majeur à relever sera l’inversion de la tendance à l’importation des produits alimentaires par la création d’industries qui permettront la transformation sur place de la production agricole, qui vont assurer une prise en charge de toute la chaîne de valeur, afin de consolider le rôle de l’agriculture comme premier moteur de la croissance économique.

Mamadou Faye, ing., M.Sc.A.
Ingénieur Polytechnicien en structure, pont et ouvrage d’art
Membre du Convergence des Cadres Républicains de l’Alliance pour la République, Canada

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21 commentaires

  1. latoucouleur

    salut Mr Faye ca serait cool de laisser un mail pour les gens qui veulent de contacter a partir de montreal. On attend impatiamment de vous relire


  2. DIAMONTREAL

    ENFIN QUELQUN QUI COMPREND LA VISION DU PRÉSIDENT ,CA NOUS PREND DES JEUNES COMME TOI POUR AVANCER AU SENÉGAL.JE SUIS PAS A APR MAIS JE PENSE QUE MACKY DEVRAIS S ENTOURÉ DES JEUNES COMME TOI


  3. Fallp

    Bonjour, Zale

    je cherche des techniciens et ingénieurs en Agronome pour réfléchir ensemble sur de micro-projets. Je suis dans le domaine du Génie civil, j’avais fait des recherches dans ce domaine il y’a quelques années.Je suis aussi de votre avis.

    contact:fallpape_m@outlook.fr ou sur facbook: »DBC »


  4. zale

    le senegal doit avancer à l heure du developpement on doit avoir des agriculeteurs a la place de paysans. en tant que ingenieur agronome je trouve cette article tres pertinent et je vous invite à developper d autres problemaTIQUE sur l agriculture seneglaise


  5. ndoye

    je suis parfaitement d accord avec vous pour le changement des paysans en agriculture et pour la transformation des produits sur place il est inconcevable que nous vendions aux européens qui transforment pour ns le vendre à niveau. mais la ou je ne suis pas d accord est que le l industrialisation est a point mort a part quelques tracteurs distribués ca et la il n y a rien et peu d objectivité.


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