Le préfet veut ouvrir plus de bars car les jeunes se saoulent avec du « Boul faalé »
La consommation de ces parfums communément appelés «Bul faalé», fait des ravages chez les jeunes à Linguère (Nord). Et c’est le médecin-chef du district sanitaire de Linguère qui tire la sonnette d’alarme pour mettre en garde contre les conséquences sur la santé des consommateurs de ces produits.
«Avec une teneur en alcool de 70 degrés, ces parfums (dollars et Musc Janna) sont des produits très dangereux. Nous recevons beaucoup de malades victimes de coups et blessures volontaires et nous constatons, très souvent, que ce sont des jeunes en état d’ébriété. Une ivresse due à ces produits communément appelés «bul faallé», souligne Dr Tidiane Thiam, médecin-chef du district sanitaire de Linguère qui informe que «la consommation de ces parfums entraîne des atteintes du foie» (Hépatite A, B et C).
«Mais à la longue, relève le professionnel de la santé, ces pathologies peuvent aboutir à la cirrhose du foie. Et cette cirrhose peut évoluer jusqu’à donner le cancer du foie. Elle peut atteindre l’esprit parce que, quand on est ivre, on ne se contrôle plus. Ça peut donner des encéphalopathies hépatites internes, c’est-à-dire ça peut entraîner le coma».
L’ouverture de débits de boissons alcoolisées, pour contrer contre le phénomène «Il faut avouer qu’il est très difficile de lutter contre ce produit qui, à la base, n’est pas fait pour la consommation. Comment savoir qui le consomme ou l’utilise à bon escient ?», s’interroge le sous-préfet de Barkédji, Albert Sarr en poste depuis un an.
Il fait remarquer toutefois que «ce n’est pas un produit prohibé à la vente par la loi (….)». En revanche, «quand il y a des cérémonies religieuses ou familiales, je prends des mesures drastiques contre la vente de ce produit qui, du reste, est très néfaste», annonce le représentant de l’Etat. Barkedji, conclut-il, «est un épicentre de cet alcool du fait du phénomène de la transhumance.
Mais nous envisageons d’autoriser quelques débits de boisson alcoolisées comme solution. Il y a des demandes du genre. C’est le palliatif pour le moment», confie le sous-préfet.
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