Le ministre de l’Agriculture, Dr Mabouba Diagne, a saisi l’occasion de l’ouverture de la deuxième édition du Forum du patrimoine et de l’investissement pour encourager les banques à soutenir l’agriculture sénégalaise. Son objectif est de réduire massivement les importations d’ici 2029. Pour y parvenir, le gouvernement mise sur la collaboration avec le secteur privé et financier.
Durant son discours, le ministre a souligné que le financement agricole par les banques reste faible. Il a exprimé l’espoir que les banques élargissent leurs horizons au-delà des solutions traditionnelles pour encourager le développement agricole. Selon lui, ne penser qu’à La Banque agricole pour ce type de financement n’est pas suffisant.
Le ministre a dressé un état des lieux alarmant : le Sénégal importe chaque année des quantités massives de produits alimentaires comme le riz, le blé et le maïs, représentant une dépense de 1070 milliards de francs CFA. Pour lui, cette tendance doit être inversée. « Produire localement est une nécessité impérieuse », a-t-il insisté, en soulignant les opportunités d’emploi que cela créerait.
Dr Mabouba Diagne a exhorté les banques et les institutions financières à innover dans leurs approches. Il a insisté sur le fait que l’État est prêt à soutenir ces initiatives. Le ministre a souligné l’importance de l’agriculture pour l’économie nationale et a invité banquiers, investisseurs et acteurs privés à collaborer pour développer le secteur.
Réagissant au discours du ministre, Birahim Diouf, un haut responsable du marché financier régional, a confirmé l’importance du message et les défis auxquels sont confrontées les banques. Il a suggéré que des garanties appropriées pourraient encourager les banques à s’engager davantage.
L’événement, organisé par le Groupe Cgf et ses partenaires, invitait à réfléchir aux innovations dans le contexte financier panafricain.