L’Ukraine rejette fermement les accusations de soutien au terrorisme international formulées par le Mali. Dimanche soir, Bamako a annoncé la rupture immédiate de ses relations diplomatiques avec Kiev, accusant le gouvernement ukrainien d’être directement responsable de l’attaque menée par les groupes rebelles du CSP et les djihadistes du JNIM contre l’armée malienne à Tinzaouatène, dans le nord du pays.
Le ministère des Affaires étrangères ukrainien a qualifié cette décision de ‘courte vue et précipitée’. Le Mali affirme adhérer au point de vue russe sur la ‘nature néo-nazie’ de l’Ukraine. En réponse, Kiev indique que Wagner utilise des méthodes terroristes et est directement impliqué dans des crimes de guerre et des meurtres de civils en Afrique.
Le Mali considère désormais tout soutien à Kiev comme un soutien au terrorisme dans le Sahel. Cette position découle des déclarations du porte-parole de l’agence ukrainienne des renseignements militaires, qui indiquait en fin de semaine dernière avoir fourni aux rebelles touaregs du CSP des informations utiles ayant permis des succès militaires contre Wagner. Cela faisait référence à l’attaque de Tinzaouatène fin juillet 2024, ayant entraîné des pertes importantes parmi les militaires maliens et les mercenaires russes.
Questions sur l’architecture de la sécurité internationale
La diplomatie ukrainienne maintient que Bamako n’a pas prouvé son implication dans ces affrontements. Kiev souligne que c’est la Russie qui détruit l’architecture de la sécurité internationale, sapant le droit des pays africains à un avenir libre. L’Ukraine se réserve le droit de prendre des mesures contre les actions hostiles du Mali.
Rfi