Au lendemain de l’Indépendance, le Sénégal a pris la décision de mettre en place un nouveau régime foncier appelé le domaine national.
Sur le plan juridique, cette mesure équivaut à une véritable expropriation de ruraux de leurs terres.
En effet, avec la loi sur le domaine national, les terres ne sont plus ni transmissibles, ni aliénables encore moins cessibles. Ce qui veut dire que ceux qui sont considérés comme les propriétaires ne disposent d’aucun droit réel.
Cette situation qui fait du paysan sénégalais un vrai apatride foncier sur son propre sol nécessite un profond changement pour donner la possibilité aux ruraux d’obtenir gratuitement des titres fonciers.
Le but de la réforme du domaine national est de faire en sorte que « l’agriculture soit plus rentable, plus diversifiée et plus productive; que le monde rural connaisse et vive la démocratie et la liberté comme des réalités et que les populations rurales soient au centre de la prospérité ».
Ce changement contribuera sans nul doute à réduire les nombreux conflits fonciers, comme l’a fait remarquer le Professeur Mamadou Koulibaly.
Ce sera l’occasion de faire le cadastrage de toutes les terres permettant aux familles de connaître leurs patrimoines fonciers.
Vive la République !
Vive le Sénégal !
* Moustapha Diakhaté