La commune de Taïba Moutoufa a récemment célébré la journée du parrain et d’excellence, au cours de laquelle le Lycée de Taïba Moutoufa a été officiellement rebaptisé Lycée Serigne Alassane Dia. Cette initiative vise à honorer Serigne Alassane Dia, figure éminente des sciences islamiques et fervent défenseur du savoir. Éducateur rigoureux et disciple de Cheikh Ahmadou Bamba, il est également reconnu pour son engagement indéfectible dans le développement communautaire.
Le proviseur de l’établissement, Simon Faye, a souligné l’importance de cette démarche en la situant dans le cadre d’une initiative lancée par le ministère de l’Éducation nationale, baptisée NITE (Nouvelle Initiative pour la Transformation Humaniste de l’Éducation). « Le baptême de ce lycée est venu à son heure, avec pour objectif d’ancrer les enfants dans les valeurs africaines et sénégalaises, en complément des connaissances académiques », a-t-il expliqué.
Lors de cet événement, Pape Ousseynou Thiam, représentant de l’entreprise Afrique Pare-brise, a encouragé les élèves à suivre l’exemple de Serigne Alassane Dia. Il a insisté sur la patience et la vigilance face aux dérives possibles au sein des établissements scolaires, notamment en matière de drogue et d’abus des réseaux sociaux. Serigne Alassane Dia fut également un proche de l’ancien Président Léopold Sédar Senghor, renforçant ainsi son influence et sa renommée.
Par ailleurs, Abdoulaye Dia de la fondation Senico a été désigné parrain de cette journée spéciale, marquant son engagement envers l’éducation et l’excellence scolaire. Ousmane Ndiaye, inspecteur de l’éducation et de la formation arabe, a représenté le parrain durant la cérémonie. Il a déclaré : « La seule stratégie valable pour développer un pays repose sur des ressources humaines bien formées, soutenues par un système éducatif robuste et structuré ».
Le proviseur Simon Faye a néanmoins profité de l’occasion pour signaler certains problèmes auxquels l’établissement fait face, notamment le manque de salles de classe et de tables-bancs, ainsi que le coût élevé des factures d’eau. « Ce déficit affecte les emplois du temps et réduit le quantum horaire disponible », a-t-il précisé. Pour pallier ces défis, la mairie a construit deux abris provisoires. Cependant, l’école doit encore faire face à des charges telles que les factures d’eau, qui ne sont pas prises en charge par l’État. Enfin, le lycée, toujours catalogué comme collège, se trouve limité par son budget restreint.
Ces informations ont été rapportées par Sud Quotidien.