Le Jaba : un tremplin pour le Made in Sénégal aux industries culturelles et créatives

Depuis son lancement, le Jaba s’est imposé comme une véritable vitrine pour promouvoir le « Made in Sénégal ». Ce marché des industries culturelles et créatives, baptisé « Jaba » en wolof, s’apprête à ouvrir ses portes ce vendredi au musée Théodore Monod d’art africain, sous l’égide de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan). Khalil Cissé, son promoteur et commissaire de mode, a souligné l’objectif central de cet événement : rendre les productions sénégalaises plus compétitives sur une scène mondiale.
Dans un entretien avec l’APS relevé par nos confrères de Sud Quotidien, Cissé a expliqué que le Jaba vise à créer des synergies entre les professionnels et le public, en soutenant activement l’entrepreneuriat local. « L’idée est de hisser le ‘Made in Sénégal’ à un niveau plus élevé, tant par sa structuration que par sa visibilité », a-t-il déclaré. Cette initiative, qui stimule l’économie locale, ambitionne également de développer une dimension intellectuelle et festive à travers des expositions et des concerts, établissant des passerelles entre diverses disciplines telles que la mode et la musique.
Pour sa neuvième édition, prévue durant ce week-end, le Jaba proposera, entre autres, « une musique factory » dans les jardins de l’Ifan. Ce studio de création musicale a pour vocation d’initier les visiteurs au processus de production musicale, afin de mieux comprendre et respecter le travail artistique, selon Khalil Cissé. « Il est crucial d’éduquer le public à la valeur de l’œuvre artistique pour garantir son respect et prévenir les imitations », souligne-t-il.
Au-delà des activités musicales, l’événement accueillera 43 exposants issus de domaines variés tels que le textile, le design, la mode, et bien d’autres. Cinq espaces seront dédiés à la gastronomie. De plus, un masterclass sur « Mode et IA » sera animé par le célèbre styliste Hussein Chalayan. Ce cours a pour but de familiariser les participants avec les avantages de l’intelligence artificielle dans un monde de plus en plus connecté et industriel.
Cette initiative trimestrielle, qui a vu le jour en 2020 avant la pandémie de Covid-19, a déjà conquis des scènes internationales comme la Côte d’Ivoire et Santa Fe aux États-Unis. Selon une information relayée par Sud Quotidien, le Jaba continue d’affirmer son rôle de plateforme culturelle itinérante, portant haut les couleurs du « Made in Sénégal » sur la scène mondiale.