L’avenir inquiétant du baobab, symbole du Sénégal

Le baobab, symbole clé des armoiries du Sénégal, est au cœur du nouveau plan de développement national baptisé « Vision Sénégal 2050 ». Ce plan ambitieux vise à transformer le pays en 25 ans. Cependant, cet arbre emblématique est menacé en raison de la déforestation. Les articles de Sud Quotidien, datant de juillet 2020, soulignent déjà sa dégradation. Cet arbre, autrefois majestueux, risque de devenir un simple symbole virtuel.

À Ndingler, des reportages ont montré des baobabs déracinés, ce qui symbolise un manque de vision à long terme du gouvernement actuel. On assiste à une destruction des ressources naturelles au profit d’un gain immédiat, reléguant au passé la beauté des paysages de la route de Mbour, autrefois bordée de ces arbres imposants.

La construction d’usines et de projets immobiliers à Diass a conduit à l’abattage de nombreux baobabs, malgré leur statut d’espèces partiellement protégées selon le code forestier. Le ministère concerné est appelé à clarifier la légalité de ces actions.

Le baobab est plus qu’un symbole. C’est un arbre vital pour l’écosystème et la culture sénégalaise. Il fournit des nutriments essentiels, et ses parties sont utilisées à des fins médicinales, alimentaires et économiques. Pourtant, sa valeur économique est sous-exploitée sur le marché international, alors qu’il pourrait être une source significative de devises pour le pays.

La pandémie de Covid-19 a mis en évidence la nécessité de repenser notre indépendance économique. Le baobab, en tant que ressource naturelle, pourrait jouer un rôle crucial dans cette nouvelle orientation économique.