L’année judiciaire 2018/2019 ouverte aujourd’hui par le Chef de l’Etat

Ce jeudi 11 janvier 2018, le président de la République, son Excellence Monsieur Macky Sall, lors de la rentrée solennelle  des Cours et Tribunaux a prononcé l’ouverture de l’année judiciaire 2018/2019 en sa qualité de président du Conseil supérieur de la Magistrature.

L’audience de l’entrée solennelle des Cours et Tribunaux avec comme thème « le contrôle judiciaire de l’administration » sénégalaise  a permis aux acteurs de la justice et le chef de l’Etat de revisiter l’ensemble des obligations judiciaires en rapport avec l’administration.

Me Mbaye Guèye, Bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal, prenant la parole a invité le président de la République à mettre en application ses promesses qu’il avait tenues lors de la précédente rentrée solennelle en 2017. Il a en outre indiqué que la justice sénégalaise est très indulgente par rapport à l’administration avant de demander une affectation d’avocats dans les commissariats de polices avant de demander au chef de l’Etat d’apporter des réformes majeurs pour le bien être de la justice Sénégalaise.

Monsieur Mamadou Badio Camara, Premier Président de la Cours Suprême a félicité le travail accompli par ses collègues avec l’appui et la collaboration des greffes, des parquets et des secrétaires.

Pour lui « l’administration constitue le prolongement de l’Etat qui, au quotidien, a la charge de mener des activités ayant un caractère d’intérêt général. Au nom de cet intérêt général, on aurait pu considérer qu’elle ne peut mal faire et, par conséquent, qu’elle devrait échapper à tout contrôle. Mais cette conception ne peut prospérer dans une démocratie qui implique la protection des droits et libertés des citoyens et la soumission de l’administration au droit. »

Revenant sur le thème de cette audience,  Monsieur Camara a indiqué que : « l’exigence d’un contrôle juridictionnel de l’Administration constitue une contrepartie du caractère inégalitaire de ces rapports juridiques dès lors que l’intervention du juge tend à contenir les pouvoirs de l’Administration dans les limites que leur assigne la loi et à permettre aux administrés soit de paralyser une  activité administrative irrégulière, soit d’obtenir une compensation pour le préjudice qu’elle a pu leur causer. »

Le procureur Général près de la Cour Suprême, Monsieur Ahmed Tidiane Coulibaly a remercié le président de la République pour sa présence constante lors des audiences solennelles de rentrée des cours et tribunaux.

« Plus qu’un rituel, votre présence constante, en dépit de vos lourdes charges, aux audiences solennelles de rentrée des cours et tribunaux, témoigne sans nul doute, de la haute estime dans laquelle vous tenez l’institution judiciaire et de toute la confiance que vous ne cessez de lui manifester », a articulé le procureur.

« Vous avez aussi compris que si la justice s’honore de votre confiance, elle a, aussi besoin de celle, non moins importante, des citoyens, des justiciables et de tout le peuple au nom duquel elle est rendue. C’est pourquoi, vous avez procédé à d’importantes réformes d’ordre statutaire mais vous nous engagez aussi sous l’égide du garde des sceaux, à poursuivre la réflexion de manière plus globale, pour approfondir, élargir et améliorer ce qui a déjà été réalisé. Acceptez dès lors que nous vous exprimons notre sentiment de profonde gratitude », a-t-il ajouté.

Le président de la République quant à lui, est revenu sur l’importance du thème  du jour  « contrôle judiciaire de l’administration ». Pour le chef de l’Etat, la justice comme le pouvoir ont la responsabilité  d’assurer un contrôle stricte de l’administration nationale pour garantir un Etat de droit ou tout le monde peut exercer en toute l’égalité les charges qui lui sont confier.

Il a, en outre, salué le rôle de notre justice et a recommander de vieller à ce que tout les pouvoirs puissent accomplir, dans le respect des institutions, leur rôle et de garantir une administration justifiable.

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