L’ANACIM envisage une taxation des données météorologiques pour renforcer ses financements
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L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) du Sénégal envisage de mettre en place une taxation sur ses données météorologiques pour générer des ressources supplémentaires. Cette initiative a été révélée par l’APS, lors d’une rencontre officielle.
Le Directeur général de l’ANACIM, Diaga Basse, a déclaré : « Nous avons pensé à une taxation des données météorologiques pour permettre à l’ANACIM de disposer de ressources additionnelles afin de développer un système d’observation et de transmission performant ». Cette déclaration a été faite lors d’une visite de parlementaires appartenant à la Commission aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, venue s’imprégner des missions et défis de l’ANACIM.
M. Basse a souligné la nécessité de ressources financières accrues pour améliorer la distribution des données météorologiques. Il a rappelé que l’ANACIM reçoit un grand nombre de demandes, notamment de la part d’étudiants, et qu’elle fournit ce service presque gratuitement, à part une contribution symbolique de 5000 francs CFA pour le traitement des données.
En dépit de ce service symbolique, le Directeur général a exprimé le souhait de mieux organiser la collecte et la distribution des données pour bénéficier non seulement aux étudiants, mais aussi aux secteurs public et privé. Cependant, il a précisé que la distribution de données au secteur privé serait ciblée.
Aida Diongue, directrice de l’exploitation de la météorologie à l’ANACIM, a suggéré l’extension de cette taxation au secteur maritime, en rappelant que, contrairement à l’aviation civile, les bateaux ne sont pas actuellement soumis à des obligations climatiques avant de prendre la mer.
Selon Mme Diongue, un maillage solide en systèmes d’informations sur tout le territoire est essentiel mais demeure insuffisant sans données disponibles sous un format exploitable. Elle a exprimé l’espoir que les choses évoluent favorablement avec l’appui des parlementaires.
Oumar Sy, président de la commission de l’Assemblée nationale, a considéré la taxation des informations climatiques comme une source de revenus sous-exploitée pour l’ANACIM. Il a affirmé : « Nous devons faire en sorte que cette agence puisse avoir des ressources supplémentaires pour mener à bien sa mission », rapporte l’APS.
Monsieur Sy a également indiqué son engagement à soutenir l’ANACIM pour renforcer sa position dans le système de l’aviation civile et de la météorologie, soulignant l’importance de ce service dans l’économie nationale.